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2e dimanche du temps ordinaire année B

Un article rédigé par Véronique de Stexhe - 1RCF Belgique, le 15 janvier 2024 - Modifié le 15 janvier 2024
Lectures et évangile du dimanche2ème dimanche du Temps Ordinaire — Année B

Bonjour à tous en ce deuxième dimanche ordinaire. Après le temps de Noël qui se clôturait dimanche dernier par l’Épiphanie du Seigneur, voilà que s’ouvre le temps ordinaire. C’est effectivement dans l’ordinaire de nos jours que le Christ nous donne de vivre l’extraordinaire de la rencontre avec Dieu. Et les lectures de ce dimanche nous parlent d’appel. Celui de Samuel alors qu’il n’était encore qu’un enfant, celui plus intérieur des premiers disciples de Jésus ; Le Psaume quant à lui reprend le refrain «  Me voici Seigneur je viens faire ta volonté ». Et Paul  insiste sur la caractère sacré de notre corps, sanctuaire de l’Esprit Saint. Sommes-nous assez conscients du caractère sacré de notre corps ? Bonne méditation.
Sm 3, 3b-10.19 ; Ps 39 ; Co 6,13c-15a.17-20 ; Jn 1,35-42
 

2e dimanche du temps ordinaire2e dimanche du temps ordinaire

Samuel 3. Parle ton serviteur écoute

 

Ce petit récit que nous connaissons tous met en scène un jeune enfant qui le moins que l’on puisse dire est prompt à répondre aux appels, même durant la nuit. Mais qui est cet enfant qui dort dans le Temple du Seigneur, à Silo,  aux côté du prêtre Héli qui est devenu aveugle. Souvenez-vous de cette femme stérile, Anne qui montant au sanctuaire de Silo, haut lieu biblique de l’Ancien testament, s’était mise à pleurer et à supplier le Seigneur de lui donner un enfant. Elle suppliait tant que le prêtre l’avait prise pour une ivrogne et l’avait renvoyée assez rudement. 1 Sm 1. 


Mais Anne dans sa supplication avait fait cette promesse au Seigneur : si il lui donnait un fils elle le consacrerait pour toujours à son unique service. Nous connaissons la suite, Anne fut enceinte et lorsque son fils fut sevré elle l’amena au sanctuaire de Silo, alors qu’il n’était encore qu’un enfant. Elle revenait chaque année au temps des sacrifices et apportait au garçon un manteau qu’elle lui cousait afin de le protéger du froid.  Le texte nous dit que Samuel grandissait devant le Seigneur. Samuel grandit donc entre le prêtre Heli et les pèlerins, tout imprégné de la prière de ces derniers et enveloppé par la tendresse de sa mère grâce au petit manteau. 


Jusqu’au jour où il fut appelé par le Seigneur.  Sa réponse : « Parle ton serviteur écoute », le mènera sur des chemins escarpés comme tous ceux qui osent se lancer  dans ce « oui » sans très bien savoir où cela les mènera.

 

Devenu adulte, Samuel prend la responsabilité du peuple d’Israël : il lui transmet la parole du Seigneur, il prie Dieu pour le peuple, et gouverne comme Juge, pendant une brève période. Un jour Israël demande un roi comme en ont les peuples voisins. Samuel y voit plus de risques que d’avantages mais il obéît à Dieu en désignant Saül.  Plus tard alors que le roi Saül ne respecte pas les ordres venus de Dieu, celui-ci enverra le prophète annoncer au roi qu’il lui retire sa faveur. A Bethléem,  Samuel est chargé de désigner comme roi le plus jeune fils d’une famille, David. Lorsque Samuel meurt, tout le peuple le pleure. Samuel était un grand prophète, homme de la transition entre des chefs politiques appelés par Dieu au coup par coup et l’établissement d’une dynastie royale.
Ce rôle crucial, jamais il n’aurait pu le remplir si  il n’y avait eu cette confiance inébranlable en la parole de Dieu et cette qualité d’écoute.


Puissions -nous prendre le temps de nous arrêter pour entendre dans notre cœur ce que le Seigneur a envie de nous dire.  Et chantons avec le psalmiste : «  Tu as ouvert mes oreilles ; alors j’ai dit « voici je viens » »
 

Jean 1,41.17 Les premiers disciples 

 

Quelle est belle cette figure de Jean Baptiste, le dernier des Prophète qui fait le lien entre la première Alliance et la Nouvelle Alliance portée par Jésus. Jean Baptiste qui par sa parole et par sa vie témoigne de Celui qui se tient là au milieu de la foule et que personne ne connait ou ne reconnaît. Jean, lui, l’a reconnu et il déclare : « Voici l’Agneau de Dieu ».

 

Souvenez-vous de cette question qui vient un jour déchirer le cœur d’Abraham lorsqu’il grimpait au mont Morya avec son fils Isaac pour un holocauste. Cela se trouve dans le livre de la Genèse au chapitre 22 : « Père où est l’agneau pour le sacrifice ? »

 


Souvenez-vous de la réponse du père à son fils qui portait sur son dos le bois de l’holocauste : « Dieu pourvoira mon fils ».  Parole d’espérance contre toute espérance que l’agneau à sacrifier ne serait pas son fils, son unique.  L’agneau qui prend sur lui toute la souffrance du monde ce n’est pas Isaac, ce n’est personne d’autre que le Fils Unique de Dieu. 

 

Car Dieu pourvoit. 

 

Alors avant de s’effacer comme tous les véritables témoins, Jean Baptiste répète pour ses disciples : « Voici l’Agneau de Dieu ». Sa parole et sa foi ont semé dans le cœur de ceux qui l’écoutent et qui se sont fait baptiser par lui, un grand désir. Jean a semé comme nous semons parfois aussi des désirs de paix, de réconciliation, de tendresse autour de nous. Des désirs profonds d’un monde plus fraternel comme le répète tous les jours notre Pape François. 

 

Jean ne veut pas retenir ses disciples. Ils sont pour Jésus. Les deux disciples écoutèrent cette parole « Voici l’Agneau de Dieu » et suivirent Jésus.

 

Je m’émerveille devant cette mise en liberté du maître à l’égard de ses proches qui nous invite à toujours être attentifs à ouvrir les chemins et les horizons de ceux qui nous font confiance. A ne jamais tenter de les garder pour soi.

 

Jean Baptiste s’efface devant le mystère de l’Agneau de Dieu. Et habité par ce désir de vérité semé dans leur cœur par Jean, André et le second qui n’est pas nommé et qui pourrait être l’un de nous se lèvent et se mettent à suivre Jésus.  Ils entendent cette question : « Que cherchez -vous ? » La question la plus banale du monde ! Non pas « Qui cherchez-vous « car ce serait se mettre au centre mais « Que cherchez-vous ? « 

 

Cette question pourrait être la nôtre ce matin. Que cherchons- nous en méditant la parole de Dieu ?
Un peu de chaleur en ces temps d’incertitude ? Une prière commune ? Un espace de paix et de silence ? Que cherchons nous ? 

 

Ils répondirent : « Rabbi, où demeures -tu ? » Demeurer, un mot très fort car dans le premier Testament il y a tant et tant de pages qui nous parlent de la Demeure du Seigneur. La tente de la Rencontre où Moïse et le Seigneur se parlaient comme des amis, le Temple de Jérusalem construit avec les plus beaux matériaux du monde pour recevoir la Présence de Dieu dans le Saint des Saints. 
« Où demeures-tu ? » Il leur dit : « Venez et vous verrez. ». Et l’aventure commença là. Elle se poursuit jusqu’à nous. Leur désir et le nôtre se rejoignent pour nous poser inlassablement cette question « Seigneur où demeures-tu ? » Et méditer sa réponse :  « Viens, suis-moi, mets tes pas dans les miens et tu verras ». 

 

Et comme les disciples nous découvrons en marchant à sa suite, ce que Paul Beauchamp appelle « l’inattendu de Dieu ». Oui, nous marchons chacun à notre rythme et peuvent se succéder au cours du chemin des instants de joie fulgurantes et des moments de désert pendant lesquels nous nous demandons s’il demeure vraiment quelque part.

 

Ils ont continué à marcher avec lui. Ils n’étaient ni plus intelligents que nous, ni plus forts ni plus croyants. Ils ont voulu comme nous parfois le faire connaitre à d’autres, comme André avec son frère. Et au bout du compte ils ont découvert qu’au-delà de son charisme, de ses guérisons, de ses enseignements, de son succès et du rejet radical dont il a fait l’objet, ils ont découvert que sa demeure, celle où il nous attend la seule vers laquelle sa vie veut nous mener, c’est le cœur du Père.

 

Venez et voyez jusqu’où le Fils nous mène. Dans le cœur débordant d’amour du Père pour chacun de nous, un amour contagieux pour nos frères. Un amour qui nous fait murmurer comme Samuel : « Parle Seigneur ton serviteur écoute ! »  

 

Avançons-nous vers le Christ.
Essayons de voir avec les yeux du cœur de Dieu.
Et mettons nous à l’écoute, comme le jeune Samuel.
 

 

 

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