« Abraham votre père a exulté, sachant qu’il verrait mon Jour » (Jn 8, 51-59)
Méditation par Sœur Catherine de Coster
Chant Final : "Sauve moi, Jésus Christ" de la Communauté de l'Emmanuel
En ce temps-là,
Jésus disait aux Juifs :
« Amen, amen, je vous le dis :
si quelqu’un garde ma parole,
jamais il ne verra la mort. »
Les Juifs lui dirent :
« Maintenant nous savons bien que tu as un démon.
Abraham est mort, les prophètes aussi,
et toi, tu dis :
“Si quelqu’un garde ma parole,
il ne connaîtra jamais la mort.”
Es-tu donc plus grand que notre père Abraham ?
Il est mort, et les prophètes aussi sont morts.
Pour qui te prends-tu ? »
Jésus répondit :
« Si je me glorifie moi-même,
ma gloire n’est rien ;
c’est mon Père qui me glorifie,
lui dont vous dites : “Il est notre Dieu”,
alors que vous ne le connaissez pas.
Moi, je le connais
et, si je dis que je ne le connais pas,
je serai comme vous, un menteur.
Mais je le connais,
et sa parole, je la garde.
Abraham votre père a exulté,
sachant qu’il verrait mon Jour.
Il l’a vu, et il s’est réjoui. »
Les Juifs lui dirent alors :
« Toi qui n’as pas encore cinquante ans,
tu as vu Abraham ! »
Jésus leur répondit :
« Amen, amen, je vous le dis :
avant qu’Abraham fût,
moi, JE SUIS. »
Alors ils ramassèrent des pierres pour les lui jeter.
Mais Jésus, en se cachant,
sortit du Temple.
Source : AELF
« Si quelqu'un reste fidèle à ma parole, il ne verra jamais la mort ».
Cette affirmation de Jésus nous plonge dans la force libératrice de la Parole de Dieu ! Et pourtant, face à une telle affirmation nous opposons des résistances, comme les juifs à l’époque de Jésus et comme le peuple hébreu au désert. Nous préférons une vie soumise à la loi inexorable de la mort : nous préférons nous rassasier des oignons d’Egypte et demeurer dans nos esclavages rassurants et connus, plutôt que de prendre le risque de mourir pour vivre tournés vers l’avenir d’une vie qui ne passe pas, mais dont nous ne savons pas ce qu’elle sera... Oui, choisir de VIVRE c’est toujours risquer de mourir … alors que choisir de mourir, c’est à coup sûr ne pas vivre.
Les juifs affirment qu’Abraham et les prophètes sont morts, eux qui ont pourtant gardé la Parole ... Dans la logique de Jésus, il n’en va pas de même, ils ne sont pas morts puisque Dieu qui s’est révélé à Moïse au buisson ardent lui a dit : « Je suis le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ». Il n’est donc pas un Dieu des morts mais des vivants !
Ainsi, rester fidèle à la Parole et demeurer en elle nous conduit à naître sans cesse à une vie nouvelle. L’avènement de Jésus marque une rupture dans notre conception générationnelle du temps : certes, nous naissons une seule fois dans le temps et nous mourrons une unique fois. Mais si nous gardons sa Parole, Jésus nous assure que nous naîtrons et renaîtrons sans cesse « d’en haut » comme il l’affirme à Nicodème. Et cette naissance-là, la naissance à la Liberté, à la Vérité, à l’Amour, à la Vie dépasse notre temps mortel, elle a goût d’éternité !
Notre tâche est simple : il s’agit de nous attacher au Christ, Parole vivante de Dieu, et de vivre la Parole tout au long de nos journées … Alors, nous recevrons notre gloire de Dieu, et tout acte de liberté, de vérité et d’amour que nous aurons posé demeurera en vie éternelle !
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