"Allez annoncer à Jean ce que vous avez vu et entendu"
Méditation de l'évangile (Lc 7, 18b-23) par le pasteur Jean Pierre Sternberger
Chant final: "Ô viens Emmanuel" par le groupe Be Witness
En ce temps-là,
Jean le Baptiste appela deux de ses disciples
et les envoya demander au Seigneur :
« Es-tu celui qui doit venir,
ou devons-nous en attendre un autre ? »
Arrivés près de Jésus, ils lui dirent :
« Jean le Baptiste nous a envoyés te demander :
Es-tu celui qui doit venir,
ou devons-nous en attendre un autre ? »
À cette heure-là,
Jésus guérit beaucoup de gens de leurs maladies,
de leurs infirmités et des esprits mauvais dont ils étaient affligés,
et à beaucoup d’aveugles, il accorda de voir.
Puis il répondit aux envoyés :
« Allez annoncer à Jean ce que vous avez vu et entendu :
les aveugles retrouvent la vue,
les boiteux marchent,
les lépreux sont purifiés,
les sourds entendent,
les morts ressuscitent,
les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle.
Heureux celui qui ne trébuchera pas à cause de moi ! »
Source : AELF
Es-tu celui qui vient ? demande Jean. Non pas : « es-tu celui qui devait venir ? » mais : « es-tu celui qui vient ? »
Jésus ne répond pas comme on l’attendrait.
Pour nous, c’est Noël qui vient et à Noël cohabitent deux figures paradoxales : le Père Noël et l’enfant Jésus, le très vieux et celui qui vient au monde. Deux figures de ce que l’on espère, de ce en quoi, d’une manière ou d’une autre, tous les humains veulent croire : en la pérennité du monde sous les traits d’un vieillard généreux, en sa nouveauté sans cesse réinventée comme la vie d’un enfant qui naît.
L’un dans son traineau, dit-on, traverse le ciel d’étoiles et de nuages.
Réchauffé par le souffle des bêtes, l’autre, presque à même le sol dort sur la paille. Et le céleste, comme le terrestre nourrissent contes et imaginaires.
Es-tu celui qui vient ? demande Jean à Jésus. Est-il celui qu’on fête ? Viens-tu ?
Quand par chez nous les nuits rallongent, et avec elles le froid et les peurs irraisonnées de fin du temps, nous savons que dans deux semaines, le jour, petit à petit, nous reviendra plus tôt. C’est au tournant de l’hiver que nous plaçons Noël pour exorciser le malheur et dire qu’il prendra fin.
Tu es Seigneur Christ déjà venu et toujours à venir. Inlassablement. Dans les récits de Noël, tu n’es pas encore l’homme qui parle, qui guérit et qui sauve. Tu n’es cet homme qu’en espérance. Tu viens et nous allons vers toi. Amen
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