" Au jour du Jugement, Tyr et Sidon et le pays de Sodome seront traités moins sévèrement que vous "
Méditation de l'évangile (Mt 11, 20-24) par Mgr Gobilliard
Chant final : " Des forces pour la bataille" par Pauline Bétuel
En ce temps-là,
Jésus se mit à faire des reproches
aux villes où avaient eu lieu la plupart de ses miracles,
parce qu’elles ne s’étaient pas converties :
« Malheureuse es-tu, Corazine !
Malheureuse es-tu, Bethsaïde !
Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous
avaient eu lieu à Tyr et à Sidon,
ces villes, autrefois, se seraient converties,
sous le sac et la cendre.
Aussi, je vous le déclare :
au jour du Jugement,
Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous.
Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu’au ciel ?
Non, tu descendras jusqu’au séjour des morts !
Car, si les miracles qui ont eu lieu chez toi
avaient eu lieu à Sodome,
cette ville serait encore là aujourd’hui.
Aussi, je vous le déclare :
au jour du Jugement,
le pays de Sodome sera traité moins sévèrement que toi. »
Source : AELF
Aujourd’hui dans l’Évangile, Jésus nous invite à reconnaitre sa présence, son action, son passage dans nos vies. Oui il fait des miracles et nous sommes souvent incapables de les voir, parce que nous, en cette période de tour de France je peux le dire avec d’autant plus de vérité, nous avons la tête dans le guidon. Nous voyons les choses uniquement de notre point de vue et souvent notre prière est bien étriquée. Sous prétexte que le Seigneur ne nous a pas donné exactement tout ce que nous lui avons demandé, nous ne voyons pas tout le reste, tout ce qu’il ne cesse de nous donner. Je crois que la première attitude que nous devons avoir, en particulier dans la prière, c’est d’ouvrir les yeux, à la présence de Dieu dans nos vies, et surtout dans la vie des autres. Sortir la tête du guidon, c’est regarder au-delà de soi, au-delà de ses propres idées, de ses propres, points de vue, de ses propres prières, et même, j’ose le dire, de ses propres souffrances. A trop vouloir être heureux, à trop fixer un bonheur idéalisé et que nous recherchons, nous en oublions d’être heureux. A trop fixer nos difficultés et nos souffrances, nous nous laissons submerger par elles. Le Seigneur nous invite à la conversion. C’est-à-dire à un retournement complet de nos perspectives. La conversion, nous considérons trop vite qu’elle a une dimension morale. Non, elle est d’abord une attitude, humaine, psychologique et spirituelle. Elle est, comme au ski, un retournement complet, une résurrection. Elle nous oblige à nous tourner vers Dieu et vers les autres, à nous décentrer. Et quoi qu’il arrive, quelle que soit notre condition, elle sera toujours source d’épanouissement, source de joie même. Alors nous découvrirons à quel point nos prières sont exaucées, bien au-delà de tout ce que nous imaginions, de tout ce que nous espérions. Pas comme nous le voulions, mais comme Dieu le veut, c’est-à-dire pour notre bien, que nous avons bien du mal à appréhender. Notre bien est indissociable du bien de Dieu, du bien des autres. Oui n’ayons pas peur de nous convertir, de sortir de nous-mêmes, de nous tourner vers Dieu et vers les autres. Alors notre vie en sera transformée.
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