De retour à Annecy, Aurélie, Guillaume et leurs trois enfants, Colombine, Balthasar et Zéphirin, ont repris leur vie d'avant, mais pas tout à fait... Après deux années au service des pauvres de Lima, la capitale du Pérou, ils ne seront sans doute plus tout à fait les mêmes. Grâce à Fidesco, ils ont vécu une expérience en famille hors du commun, qu'ils racontent au micro de Vanessa Sansone.
ONG catholique de solidarité internationale, Fidesco dépend de la communauté de l'Emmanuel. Les volontaires s'engagent à partir pour deux ans, sans savoir où il seront envoyés ni quelle sera leur mission. En juin 2018, Fidesco comptait 170 volontaires dans 23 pays d'Afrique, d'Amérique ou d'Asie. En couple, seul ou en famille, ces hommes et ces femmes qui se mettent au service des pauvres, ont un statut de Volontaire de solidarité internationale (VSI).
Pour Aurélie et Guillaume, ce qui était un projet de couple est devenu un projet de famille. Mais ce qui leur a donné envie de se lancer, ce sont des rencontres avec d'autres familles qui l'avaient fait, qui leur ont montré que partir en mission, "c'est possible !"
Lui était dessinateur industriel et elle diététicienne : pour partir vivre deux ans à plus de 10.000 km de chez eux, ils ont démissionné et mis leur appartement en location. Une décision audacieuse, mais qu'ils n'ont pas pris à la légère : il a fallu une année entière pour discerner. Reste que leur décision a pu étonner certains : "Il y a des gens qui sont très attachés à la sécurité de l'emploi, quand on dit qu'on part sans filet plus que ça, oui ça fait peur, admet Guillaume, après, il y a des gens qui comprennent très bien aussi le désir de se rendre utile."
Que signifie tout lâcher pour vivre dans une autre culture ? Comment être missionnaire et qu'est-ce que ça veut dire ? À Lima, ils sont devenus professeurs : lui a enseigné la gestion et Aurélie l'anglais dans un établissement franciscain. Une mission à laquelle ils ne s'attendaient pas forcément : mais "l'idée de se donner pour d'autres avec cette dimension chrétienne nous allait très bien", explique Guillaume.
Toute la famille a donc appris l'espagnol et découvert une autre culture, d'autres manières de vivre et de croire. "J'ai l'impression d'avoir aimé et d'avoir été aimée de façon incroyable en retour !" confie Aurélie. "Comme des paysans, nous avons semé... sans savoir que nous récolterions. En fait, c'est Jésus qui va récolter ! Mais nous revenons transformés par cette expérience" renchérit Guillaume.
Émission d'archive diffusée en novembre 2019
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