"Aux autres villes aussi, il faut que j’annonce la Bonne Nouvelle, car c’est pour cela que j’ai été envoyé "
Méditation de l'évangile (Lc 4, 38-44) par le père Bruno Millevoye
Chant final: "Ô Fils Unique et Verbe de Dieu" par les Fraternités Monastiques de Jérusalem
En ce temps-là,
Jésus quitta la synagogue de Capharnaüm
et entra dans la maison de Simon.
Or, la belle-mère de Simon
était oppressée par une forte fièvre,
et on demanda à Jésus de faire quelque chose pour elle.
Il se pencha sur elle,
menaça la fièvre, et la fièvre la quitta.
À l’instant même, la femme se leva
et elle les servait.
Au coucher du soleil,
tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses infirmités
les lui amenèrent.
Et Jésus, imposant les mains à chacun d’eux,
les guérissait.
Et même des démons sortaient de beaucoup d’entre eux en criant :
« C’est toi le Fils de Dieu ! »
Mais Jésus les menaçait et leur interdisait de parler
parce qu’ils savaient, eux, que le Christ, c’était lui.
Quand il fit jour, Jésus sortit
et s’en alla dans un endroit désert.
Les foules le cherchaient ;
elles arrivèrent jusqu’à lui,
et elles le retenaient pour l’empêcher de les quitter.
Mais il leur dit :
« Aux autres villes aussi,
il faut que j’annonce la Bonne Nouvelle du règne de Dieu,
car c’est pour cela que j’ai été envoyé. »
Et il proclamait l’Évangile
dans les synagogues du pays des Juifs.
Source : AELF
Après la synagogue, Jésus se retrouve dans un cadre familial puis dans toutes sortes de situations que propose la vie ordinaire. Nous pouvons penser que ces lieux et ces moments ont moins de valeur que ce qui s’est passé à la synagogue, comme ce qui se passe à l’église. Nous pouvons relativiser la fièvre de la belle-mère de Simon et même le faire avec un sourire en coin. Nous pouvons regarder de haut des malades anonymes sur lesquels Jésus imposent les mains. Mais si nous y réfléchissons, notre vie réelle n’est pas à l’église comme elle n’était pas à la synagogue. Elle est dans la famille, au travail, dans nos engagements associatifs… Certes, la vie ecclésiale et le dimanche mérite notre attention, mais c’est dans la semaine que nous avons besoin d’être soutenu et ce passage nous montre clairement que c’est là où nous vivons que Jésus est et qu’il veut être pour nous soutenir. C’est pour cela qu’il est venu. Nous retrouvons en passant, comme une litanie, les démons qui continuent à proclamer que Jésus est le Fils de Dieu. Jésus continue à les menacer. Pourquoi ? Je ne peux pas m’empêcher de penser à cette manie que nous avons parfois d’affirmer nos certitudes pour elles-mêmes, de nous en satisfaire et, à contrario, du haut de ces vérités, mépriser le quotidien, la vie de chacun, les soucis ordinaires. C’est à cette réalité-là que Jésus prête son attention. C’est aux démons prétentieux, proclamant une vérité loin de cette vie qu’il lance sa menace. Ce n’est pas eux qui retiennent son attention mais les femmes et les hommes des villes où Jésus est pressé d’annoncer la Bonne Nouvelle du règne de Dieu.
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