"Aux autres villes aussi, il faut que j’annonce la Bonne Nouvelle, car c’est pour cela que j’ai été envoyé"
Méditation de l'évangile (Lc 4, 38-44) par le père Jean-Marie Petitclerc
Chant final: "Je viens vers toi" par le Choeur Signun Crucis
En ce temps-là,
Jésus quitta la synagogue de Capharnaüm
et entra dans la maison de Simon.
Or, la belle-mère de Simon
était oppressée par une forte fièvre,
et on demanda à Jésus de faire quelque chose pour elle.
Il se pencha sur elle,
menaça la fièvre, et la fièvre la quitta.
À l’instant même, la femme se leva
et elle les servait.
Au coucher du soleil,
tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses infirmités
les lui amenèrent.
Et Jésus, imposant les mains à chacun d’eux,
les guérissait.
Et même des démons sortaient de beaucoup d’entre eux en criant :
« C’est toi le Fils de Dieu ! »
Mais Jésus les menaçait et leur interdisait de parler
parce qu’ils savaient, eux, que le Christ, c’était lui.
Quand il fit jour, Jésus sortit
et s’en alla dans un endroit désert.
Les foules le cherchaient ;
elles arrivèrent jusqu’à lui,
et elles le retenaient pour l’empêcher de les quitter.
Mais il leur dit :
« Aux autres villes aussi,
il faut que j’annonce la Bonne Nouvelle du règne de Dieu,
car c’est pour cela que j’ai été envoyé. »
Et il proclamait l’Évangile
dans les synagogues du pays des Juifs.
Source : AELF
Il m’est arrivé, à plusieurs reprises, de rencontrer des ministres, des PDG de grandes entreprises, aux agendas surbookés, capables, au milieu d’une activité débordante, de libérer du temps pour se rendre disponibles à un proche gravement malade.
Voici donc que Jésus, pourtant accaparé par l’urgence de la mission tant ils sont nombreux à se presser autour de lui pour qu’il les guérisse, fait un détour par la maison de Pierre, prend le temps d’aller visiter la belle-mère de son ami qui gardait le lit. À ce propos, j’ouvre une petite parenthèse. À l’heure où la question de l’ordination d’hommes mariés a resurgi dans les débats synodaux, il fait bon rappeler que notre premier pape, St Pierre, était un homme marié, puisqu’il est question ici de la relation attentionnée d’un gendre vis-à-vis de sa belle-mère. Mais refermons cette parenthèse pour reprendre le cours du récit, et arrêtons-nous sur ce visage de Jésus qui se penche avec tendresse sur cette femme malade… et voici que la fièvre la quitte, et, aussitôt debout, elle reprend son service. La halte est de courte durée, et Jésus reprend son alternance entre temps de désert, où il prie, et temps de mission, où il guérit. Et il sent très fort le désir d’aller plus loin, en sortant de ses zones de confort. « Aux autres villes aussi, il faut que j’annonce la bonne nouvelle du royaume de Dieu, car c’est pour cela que j’ai été envoyé. » Cette parole évangélique est à la source de l’appel de notre pape François, invitant les chrétiens à rejoindre les périphéries et demandant à l’Église de devenir un hôpital de campagne.
Puissions-nous, à l’aube de ce nouveau jour, être nous aussi capables de sortir de notre zone de confort pour partir à la rencontre de ceux qui sont à la périphérie !
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