La fraternité, c’est le premier angle sous lequel j’aimerais vous parler de Saint François.
Les frères se présentent à François avant tout comme un don de Dieu. Ils sont l'œuvre vivante du Créateur offerte gratuitement à chacun d'entre nous. Ils sont donnés, et nous ne pouvons donc pas les choisir ou les posséder, mais seulement les accueillir et les aimer tels qu'ils sont.
Voici le portrait que Saint François lui-même dresse du parfait frère mineur : « Il disait que serait un bon frère mineur celui qui aurait la vie et les qualités de ces saints frères, à savoir : la foi de frère Bernard, qu'il avait eue à la perfection avec l'amour de la pauvreté ; la simplicité et la pureté de frère Léon, qui fut vraiment de la plus sainte pureté ; la courtoisie de frère Ange, qui fut le premier chevalier qui vint à l'Ordre et fut orné de toute courtoisie et bienveillance ; l'allure agréable et l'intelligence naturelle de frère Massée, avec une belle et dévote éloquence ; l'esprit élevé en contemplation que frère Gilles eut jusqu'à la plus haute perfection ; la prière vertueuse et continuelle de frère Rufin, qui priait toujours sans interruption, même en dormant ou en faisant quelque activité, son esprit était toujours avec le Seigneur; la patience de frère Genièvre, qui parvint à un parfait état de patience, grâce à la parfaite vérité de sa propre bassesse, qu'il avait constamment sous les yeux, et a son désir suprême d'imiter le Christ par la voie de la croix ; la vigueur corporelle et spirituelle de frère Jean des Laudes, qui, en ce temps, fut corporellement le plus vigoureux de tous les hommes ; la charité de frère Roger, dont toute la vie et la conduite résidaient dans la ferveur de la charité ; et les scrupules de frère Lucide, qui eut les plus grands scrupules et ne voulait guère demeurer plus d'un mois au même endroit, mais, quand il se plaisait à demeurer en un lieu, aussitôt il en partait et disait : « Nous n'avons pas ici nos demeures, mais dans le ciel. »
Pour François il n'y a pas de fraternité si nous n'acceptons pas la filiation commune de notre Père céleste. Nous sommes tous frères parce que nous sommes tous les enfants d'un même Père.
Huit siècles plus tard, le monde a toujours soif de fraternité et de paternité. Il est constamment à sa recherche. Le témoignage du Poverello d'Assise, qui a voulu devenir « frère de tous les hommes », est très actuel et nous pousse, avec un autre François, à parcourir le chemin de la fraternité.
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