A l'approche du triste premier anniversaire de l'attaque du Bataclan, c'est aussi l'heure de la fraternité. Si les peurs sont tenaces, les initiatives se multiplient pour favoriser la rencontre et le dialogue. La fraternité inscrite au fronton des mairies est-elle toujours une valeur nationale? Pour François-Xavier Maigre, elle "était devenue le parent pauvre de notre devise républicaine". L'attentat du 13 novembre est pour chacun un appel à redécouvrir et à réinvestir cette notion qui n'a rien de l'angélisme naïf.
"Cela me paraissait absolument indispensable que les musulmans ne soient pas les boucs-émissaires de l'affaire." L'intervention de Danielle Mérian du 14 novembre, lançant un appel à la fraternité, a rapidement fait le tour du web. "La fraternité je l'ai vécue", dit celle que ces quelques secondes d'intervention sur BFMTV ont rendue célèbre. 30 secondes qui sont en quelque sorte enracinées dans toute une vie. Danielle Mérian est une "enfant de la guerre de 40, de la guerre d'Algérie, traumatisée à 7 ans en découvrant les photos des camps de concentration". Voyant "ce que l'homme peut faire à l'homme", elle est devenue avocate.
On donne facilement la parole aux "prophètes du chaos", comme le dit François-Xavier Mairge, ceux qui mettent du côté des naïfs les artisans du dialogue. Or, la fraternité n'est pas une option, même si elle n'a rien de facile. Le Père François Euvé le rappelle en tout cas: "Il n'y a pas d'autre chemin pour traverser la violence et le mal qui resteront présents dans le monde: il n'y a pas de fatalité."
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