JavaScript is required
Partager

Blasphème insulte et violence

RCF Loir-et-Cher,  - Modifié le 1 novembre 2020
​Nous sommes à nouveau endeuillés par l’odieux attentat qui a été commis hier à Nice et qui plus est dans une église.
podcast image par défaut

Et nous nous demandons tous avec angoisse : Quand tout cela cessera-t-il ? Et que faudra-t-il pour que cela cesse définitivement ?
Faisons un retour en arrière. Ce qui a exacerbé les tensions ces derniers jours, ce n’est pas l’attentat contre Samuel Paty, ni même les rodomontades du président turc, mais c’est d’abord la surenchère de Charlie Hebdo dans la provocation, encouragée par nos gouvernants et d’abord par le premier d’entre eux. Et pour quelle raison ? Uniquement par bravade ! Encourager à la provocation dans un tel contexte ne relève pas du courage mais de la bravade. C’est non seulement stupide, mais potentiellement meurtrier, car des personnes innocentes risquent de le payer de leur vie.
Je sais qu’on va m’accuser, en disant cela, de faire le jeu des islamistes et de baisser pavillon devant eux. Je récuse catégoriquement cette accusation, et je vais essayer maintenant d’expliquer pourquoi.
Notre société est de plus en plus pauvre en nuances et raisonne de manière binaire. Elle se cramponne à deux affirmations : 1/ La première est la laïcité, avec le droit de croire ou de ne pas croire 2/ La seconde est la liberté d’expression, avec ce qu’on appelle le « droit au blasphème ». Mais comment le droit de croire et le droit de ne pas croire pourront-ils coexister de manière féconde, en favorisant ce fameux vivre-ensemble dont on nous rebat les oreilles ? Peut-être par le dialogue quand il est possible, mais certainement pas par le blasphème et l’insulte.
Qu’on le veuille ou non, le « droit au blasphème » oublie toujours de prendre en compte les personnes concrètes attachées à une religion ou à une manière de la vivre. Il est nécessairement contre-productif, car il ne convainc que ceux qui sont déjà convaincus. Mais surtout, il blesse profondément. Même si certaines personnes ont une manière naïve ou irrationnelle de croire, cela justifie-t-il qu’on soit blessant envers elles ?
En réalité, le droit de croire ou de ne pas croire et le droit de critiquer ceux qui croient ne peuvent exister qu’en relation à un devoir : celui de respecter autrui. Et qu’on ne vienne pas me dire que je plaide pour l’autocensure : depuis quand le tact et le souci de ne pas blesser relèveraient-ils de l’autocensure ?
Si vous n’en êtes pas convaincus, je vous encourage à lire saint Paul, 1 Corinthiens 8 : « Si vous blessez la conscience de vos frères qui est faible, écrit-il, c’est contre le Christ que vous péchez ». Il est difficile d’être plus clair.
 
 

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.