« Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin. Je veux la miséricorde, non le sacrifice ». (Mt 9, 9-13)
Méditation par le Père Nicolas de Boccard
Chant Final : "Miséricorde du Seigneur" par EMMANUEL (Communauté de l'-)
En ce temps-là,
Jésus vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu,
assis à son bureau de collecteur d’impôt.
Il lui dit :
« Suis-moi. »
L’homme se leva et le suivit.
Comme Jésus était à table à la maison,
voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts)
et beaucoup de pécheurs
vinrent prendre place avec lui et ses disciples.
Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples :
« Pourquoi votre maître mange-t-il
avec les publicains et les pécheurs ? »
Jésus, qui avait entendu, déclara :
« Ce ne sont pas les gens bien portants
qui ont besoin du médecin,
mais les malades.
Allez apprendre ce que signifie :
Je veux la miséricorde, non le sacrifice
En effet, je ne suis pas venu appeler des justes,
mais des pécheurs. »
Source : AELF
Le choix de Jésus est déroutant – il n’est pas conforme sans doute à celui que l’on ferait. Je me souviens de ce vieil ermite, il s’appelait le Père Emmanuel et vivait dans les Alpes du Sud. Il avait fait un rêve : de jeunes hommes se présentaient à lui pour entrer dans la vie religieuse. Il sélectionnait sagement ceux qui lui semblaient les plus intelligents, les plus aguerris, les plus conformes à ses critères. Et Jésus lui dit : « Tu as fait ton choix, très bien ; et bien moi je prends les autres ». Jésus voit avec le cœur, et c’est Lui le Maître. Il est venu appeler les pécheurs, les pauvres de ce monde, et non pas les biens portants. Il choisit Matthieu, un collecteur d’impôt et va prendre son repas chez des païens – ce que jamais un juif pieux n’aurait fait. Il vient changer les habitudes – ce qui suscite l’étonnement, voir la stupéfaction des pharisiens.
Que notre Église, Seigneur, soit toujours la voix de ceux qui sont exclus de notre monde. Elle remplit sa mission en redonnant honneur et dignité à ceux qui n’en ont pas :
« C’est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices, car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs ». Ceux qui reconnaissent leurs limites – car ceux qui sont pleins d’eux-mêmes ne les reconnaissent pas. Ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites ! C’est la mission de l’Église, à la suite de celle du Christ, d’être du côté des faibles et des opprimés, et non des riches et des puissants.
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