"Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis"
Méditation de l'évangile (Jn 15, 9-17) par le père Sébastien Antoni
Chant final: "Je vous ai choisis" par la communauté de l'Emmanuel
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Comme le Père m’a aimé,
moi aussi je vous ai aimés.
Demeurez dans mon amour.
Si vous gardez mes commandements,
vous demeurerez dans mon amour,
comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père,
et je demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous,
et que votre joie soit parfaite.
Mon commandement, le voici :
Aimez-vous les uns les autres
comme je vous ai aimés.
Il n’y a pas de plus grand amour
que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.
Vous êtes mes amis
si vous faites ce que je vous commande.
Je ne vous appelle plus serviteurs,
car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ;
je vous appelle mes amis,
car tout ce que j’ai entendu de mon Père,
je vous l’ai fait connaître.
Ce n’est pas vous qui m’avez choisi,
c’est moi qui vous ai choisis et établis
afin que vous alliez,
que vous portiez du fruit,
et que votre fruit demeure.
Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom,
il vous le donnera.
Voici ce que je vous commande :
c’est de vous aimer les uns les autres. »
Source : AELF
Pour comprendre les Ecritures il faut en connaitre les racines. Le pourquoi même de l’action de Dieu, pour l’homme, son identité de sauveur, la raison du salut… et finalement pourquoi et de quoi avons-nous besoin d’être sauver… Qu’el est le poison repéré par les évangiles qui tuent la relation, l’amour, la vie dans le monde… depuis toujours ? Pourquoi et comment contrer le mal ?
Ici Jésus donne l’antidote tant attendu à ce venin qui coule dans les veines de l’être humain depuis que l’homme est l’homme. Adam et Eve, prototype des humains, Adam et Eve que nous sommes ! nous ! Qu’il ne faut surtout pas chercher dans un passé qui voudrait qu’il soit le premier et la première… c’est une illusion absurde de chercher un premier homme une première femme… il suffit, pour s’en convaincre de faire, son arbre généalogique pour vérifier en remontant le temps de sa famille, combien se multiplie grands-mères et aïeux non pas vers un seul, mais vers une multitude et des ramifications qui nous échappent tant elles deviennent complexes… Mais que faire alors d’Adam et Eve ? De leur figure ? Adam et Eve compris comme l’origine, l’un, l’unique, le premier… n’est pas dans le passé… il est au présent. Et le texte de la Genèse qui bien sur n’est pas historique raconte notre histoire à nous au présent. Adam c’est moi, Eve c’est moi aussi. C’est mon histoire et avec moi celle de toute l’humanité mais dans un éternel présent … Et que pointe cette histoire ? La triple douleur de nos existences, cette triple incapacité à faire confiance et donc à aimer…. ! Adam et Eve sont des prêtes noms… ils ne croient pas en la parole de Dieu lorsqu’ils volent le fruit du jardin… nous ne croyons pas non plus pleinement en Dieu, lorsque nous le soupçonnons de ne pas nous vouloir du bien.
Adam et Eve ne se font pas confiance l’un à l’autre et s’accusent… « c’est elle qui m’a dit de manger »… nous non plus ne faisons pas pleinement confiance en ceux qui nous entourent et même en ceux que nous prétendons d’aimer…
Enfin Adam et Eve ne se font pas confiance à eux-mêmes… Adam s’excuse à Dieu… « j’avais peur ! » Combien sommes-nous nombreux, nous aussi à manquer de confiance en nous même, n’est-ce pas ?
Eh bien Jésus donne l’antidote à cette triple faille… Aimer comme réponse pour ces trois niveaux de blessures : aimer Dieu, aimer son prochain… comme soi-même… Apprenons à aimer, c’est l’antidote de nos malheurs au présent !
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