"Ce que Dieu a uni, que personne ne le sépare !"
Méditation de l'évangile (Mc 10, 1-12) par le père Arnaud Alibert
Chant final: "Tu es grand Seigneur" par Carlos et Agnès Payan
En ce temps-là,
Jésus arriva dans le territoire de la Judée,
au-delà du Jourdain.
De nouveau, des foules s’assemblèrent près de lui,
et de nouveau, comme d’habitude, il les enseignait.
Des pharisiens l’abordèrent
et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient :
« Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
Jésus leur répondit :
« Que vous a prescrit Moïse ? »
Ils lui dirent :
« Moïse a permis de renvoyer sa femme
à condition d’établir un acte de répudiation. »
Jésus répliqua :
« C’est en raison de la dureté de vos cœurs
qu’il a formulé pour vous cette règle.
Mais, au commencement de la création,
Dieu les fit homme et femme.
À cause de cela,
l’homme quittera son père et sa mère,
il s’attachera à sa femme,
et tous deux deviendront une seule chair.
Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.
Donc, ce que Dieu a uni,
que l’homme ne le sépare ! »
De retour à la maison,
les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question.
Il leur déclara :
« Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre
devient adultère envers elle.
Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre,
elle devient adultère. »
Source : AELF
La parole de Jésus ce matin sonne comme une injonction. Jésus semble nous dire ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire . et il le fait sur une matière ultra-sensible, le caractère indéfectible, absolument sacré de la relation de couple entre l'homme et la femme. À ma connaissance aucune religion n'a osé aller si loin pour protéger de l’abandon la femme, l’homme et finalement l’amour !
Le mot « adultère » utilisé dans le texte sonne évidemment mal à nos oreilles modernes. Le texte biblique le comprend sans doute de manière plus spirituelle que juridique en partant de l'idée simple que Dieu n'est pas adultère avec son peuple ! toute l'histoire d'Israël est écrite pour montrer que Dieu a choisi son peuple et qu'il n'a jamais changé d'avis.
C’est peut-être là, dans cette fidélité à toute épreuve du Dieu d'Israël, que Jésus puise sa détestation de l'adultère. Il la nourrit aussi dans la contemplation de la relation extraordinaire qui unissait Joseph et Marie.
Nous-mêmes, nous pouvons aussi suivre son exemple : ne pouvons-nous pas dire d'une certaine manière que Jésus n'est jamais surpris en flagrant délit d'adultère par rapport à l'humanité, en particulier l'humanité blessée et fragile qu’il ne cessera pas de chérir jusqu'à son dernier souffle ?
Si alors dans sa vie comme dans sa foi la fidélité est la valeur première, n’est-il pas normal que Jésus veuille l'étendre à tout homme non pas sur le registre de la loi registre sur lequel veulent l’entraîner les pharisiens venus l'interroger et le mettre à l'épreuve, mais bien, sur celui de l'imitation de Dieu ? Dans sa réponse d'ailleurs il indique ceci : « au commencement il n'en était pas ainsi » ce que nous pouvons traduire par : le projet de Dieu ne comporte pas d’infidélité ni de répudiation.
Que nous portions au doigt une alliance ou un anneau ou que nous n’en portions pas, cette page d’évangile peut dessiner un bel horizon pour les choix que nous allons poser aujourd’hui. Que le Christ nous y aide.
Bonne journée.
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