"Ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur"
Méditation de l'évangile (Lc 6, 39-45) par le père Jean Marie Petitclerc
Chant final: "Cœur de Jésus, ô cœur divin" par la communauté de l'Emmanuel
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples en parabole :
« Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ?
Ne vont-ils pas tomber tous les deux dans un trou ?
Le disciple n’est pas au-dessus du maître ;
mais une fois bien formé,
chacun sera comme son maître.
Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère,
alors que la poutre qui est dans ton œil à toi,
tu ne la remarques pas ?
Comment peux-tu dire à ton frère :
‘Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil’,
alors que toi-même ne vois pas la poutre qui est dans le tien ?
Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ;
alors tu verras clair
pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère.
Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri ;
jamais non plus un arbre qui pourrit ne donne de bon fruit.
Chaque arbre, en effet, se reconnaît à son fruit :
on ne cueille pas des figues sur des épines ;
on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces.
L’homme bon tire le bien
du trésor de son cœur qui est bon ;
et l’homme mauvais tire le mal
de son cœur qui est mauvais :
car ce que dit la bouche,
c’est ce qui déborde du cœur. »
Source : AELF
Nous venons d’entendre, ce Dimanche matin, un extrait du discours, que Jésus adresse à la foule lorsqu’il démarre sa prédication. Retenons trois enseignements, qui me paraissent toujours aussi pertinents pour notre aujourd’hui
Rappelons tout d’abord qu’ il est toujours plus facile de critiquer les autres plutôt que de se remettre soi-même en cause. Combien pouvons-nous effectuer ce constat, que ce soit dans le domaine de la vie politique, la vie en société et même, hélas parfois, de la vie de l’Église ! Il est plus aisé de repérer la faille chez les autres, même si elle a l’épaisseur d’une paille, plutôt que reconnaître une faille chez soi, même de la taille d’une poutre !
Deuxième enseignement : l’essentiel est invisible pour les yeux, car il émane du cœur de l’homme. Les apparences peuvent être trompeuses, le discours se faire enjôleur. Ce qui est important dans le domaine de la liturgie – contrairement à ce que pensent certains -, ne réside pas tant dans la beauté de la forme, mais plutôt dans la teneur du message partagé.
Enfin Jésus insiste sur l’exigence de la formation. Aimer Christ ne suffit pas, si on n’effectue pas un effort de compréhension de son enseignement. C’est une fois bien formé que l’on peut prétendre à la qualité de disciple.
Puissions-nous en ce dimanche apprendre à la lumière de l’enseignement du Christ, à nous remettre en cause, tant dans les mots prononcés que dans la posture adoptée !
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