"Ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur"
Méditation de l'évangile (Mc 7, 14-23) par le père Emmanuel Gobillard
Chant Final : "Cœur de Jésus cœur doux et humble" par la communauté d'EMMANUEL
En ce temps-là,
appelant de nouveau la foule, Jésus lui disait :
« Écoutez-moi tous, et comprenez bien.
Rien de ce qui est extérieur à l’homme
et qui entre en lui
ne peut le rendre impur.
Mais ce qui sort de l’homme,
voilà ce qui rend l’homme impur. »
Quand il eut quitté la foule pour rentrer à la maison,
ses disciples l’interrogeaient sur cette parabole.
Alors il leur dit :
« Êtes-vous donc sans intelligence, vous aussi ?
Ne comprenez-vous pas
que tout ce qui entre dans l’homme, en venant du dehors,
ne peut pas le rendre impur,
parce que cela n’entre pas dans son cœur,
mais dans son ventre, pour être éliminé ? »
C’est ainsi que Jésus déclarait purs tous les aliments.
Il leur dit encore :
« Ce qui sort de l’homme,
c’est cela qui le rend impur.
Car c’est du dedans, du cœur de l’homme,
que sortent les pensées perverses :
inconduites, vols, meurtres,
adultères, cupidités, méchancetés,
fraude, débauche, envie,
diffamation, orgueil et démesure.
Tout ce mal vient du dedans,
et rend l’homme impur. »
Source : AELF
Aujourd’hui encore Jésus nous fait réfléchir sur la véritable pureté, selon l’Évangile. Et cet enseignement est particulièrement vrai et important de nos jours. Ce n’est pas ce qui entre dans l’homme qui le rend impur. Aujourd’hui, je trouve qu’on fait trop attention au bien être, au corps, à la nourriture. Et comme chacun a des idées différentes sur le sujet, on multiplie les régimes et les spécificités alimentaires. Il y a les végétariens, les végétaliens, les végans, les flexitariens et j’en passe. Au nom de cette fausse pureté, ou de cette attention excessive portée au bien-être, on risque de perdre la relation, la simplicité et on risque de faire de notre santé, de notre bien être une idole. Même chez les chrétiens : Au nom du développement personnel, de l’hygiène de vie, on devient excessif. Les quarante jours du carême ne suffisent pas alors on fait trois mois. Le vendredi ne suffit pas alors on rajoute le mercredi. Le jeûne ne suffit pas alors on rajoute des efforts, des ascèses qui n’ont jamais été proposées par l’Église. On tombe dans le pélagianisme ou le stoïcisme au nom d’une fausse conception du salut. Au niveau culinaire quand on me pose la question je dis que je suis hospitalien : je mange ce qu’on me donne. Comme beaucoup, je n’ai pas le choix. Cette attention excessive à notre santé, à nos corps peut nous rendre idolâtres. Ils sont importants, nos corps, et ils seront d’autant plus respectés, qu’ils s’épanouiront dans la relation, dans la charité, dans la sortie de soi et l’ouverture aux autres. Au nom d’une fausse ascèse, on oublie la vraie ascèse épanouissante : la miséricorde et la relation au Christ.
Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
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