« Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit » (Jn 15, 1-8)
Méditation par Monique Baujard
Chant Final : "Moi, je suis la vigne" par le Choeur Cantemus Domino
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Moi, je suis la vraie vigne,
et mon Père est le vigneron.
Tout sarment qui est en moi,
mais qui ne porte pas de fruit,
mon Père l’enlève ;
tout sarment qui porte du fruit,
il le purifie en le taillant,
pour qu’il en porte davantage.
Mais vous, déjà vous voici purifiés
grâce à la parole que je vous ai dite.
Demeurez en moi, comme moi en vous.
De même que le sarment
ne peut pas porter de fruit par lui-même
s’il ne demeure pas sur la vigne,
de même vous non plus,
si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne,
et vous, les sarments.
Celui qui demeure en moi
et en qui je demeure,
celui-là porte beaucoup de fruit,
car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
Si quelqu’un ne demeure pas en moi,
il est, comme le sarment, jeté dehors,
et il se dessèche.
Les sarments secs, on les ramasse,
on les jette au feu, et ils brûlent.
Si vous demeurez en moi,
et que mes paroles demeurent en vous,
demandez tout ce que vous voulez,
et cela se réalisera pour vous.
Ce qui fait la gloire de mon Père,
c’est que vous portiez beaucoup de fruit
et que vous soyez pour moi des disciples. »
Source : AELF
Nous retrouvons aujourd’hui l’Evangile de dimanche dernier où Jésus utilise l’image de la vigne pour nous faire comprendre que notre foi est relationnelle et dynamique. Jésus est la vigne, nous sommes les sarments. La sève, la force vitale qui circule dans la vigne, passe par les sarments pour produire des fruits : le beau raisin pour la vigne et l’incarnation de l’Evangile dans le monde par celles et ceux qui se mettent à la suite de Jésus. Nous pouvons entendre ce texte pour chacun de nous en particulier, mais aussi dans une visée plus collective. C’est alors l’ensemble des chrétiens et donc toutes les Eglises qui forment les sarments par lesquels l’Amour de Dieu doit circuler pour porter du fruit. Les sarments n’ont qu’une fonction d’intermédiaire. L’Amour vient de Dieu. Nous pouvons nous mettre au diapason, nous laisser traverser par cet élan vital et le refléter dans le monde. Mais nous pouvons aussi nous fermer et y faire obstacle. A coup sûr, les abus sexuels, les abus de pouvoir et de conscience font obstacle à l’élan vital de l’Evangile. Ce sont des lieux de mort et de désolation, des sarments qui doivent être coupés. Ils relèvent certes de responsabilités individuelles mais ils prospèrent sur le terreau du cléricalisme que la démarche synodale initiée par le pape François cherche à combattre dans l’Eglise catholique. Parce que cette démarche invite à écouter chacun, à dialoguer, à apprendre les uns des autres, elle favorise la circulation des paroles et de la Parole de Dieu. Plus qu’une méthode, c’est un état d’esprit, une ouverture à la vie pour retrouver la force et la saveur de l’Evangile qui a pu, ici ou là, se trouver obscurci. Dans cette perspective, nos célébrations dominicales n’ont pas besoin de s’enfermer dans des rites figés, elles aspirent à être des rencontres vivantes qui viennent nourrir notre relation au Christ et qui nous dynamisent pour en témoigner dans le monde.
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