"Celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé"
Méditation de l'évangile (Lc 10, 13-16) par le père Emmanuel Payen
Chant final: "mon ciel à moi" par Pierre Eliane
En ce temps-là, Jésus disait :
« Malheureuse es-tu, Corazine !
Malheureuse es-tu, Bethsaïde !
Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous
avaient eu lieu à Tyr et à Sidon,
il y a longtemps que leurs habitants
auraient fait pénitence, avec le sac et la cendre.
D’ailleurs, Tyr et Sidon
seront mieux traitées que vous lors du Jugement.
Et toi, Capharnaüm, seras-tu élevée jusqu’au ciel ?
Non, jusqu’au séjour des morts tu descendras !
Celui qui vous écoute
m’écoute ;
celui qui vous rejette
me rejette ;
et celui qui me rejette
rejette celui qui m’a envoyé. »
Source : AELF
Si hier Jésus nous exhortait à devenir tous des disciples missionnaires, passionnés
par l’annonce de son message, aujourd’hui, Jésus nous met en garde devant le refus d’accueillir l’évangile de la part de nombreuses personnes et groupes, de nombreuses populations en les qualifiants de « malheureuses »
La dureté des paroles de Jésus accuse la dureté, la fermeture, le refus d’un grand nombre de compatriotes de Jésus.
Est-ce que cette dureté de Jésus concerne nos comportements d’aujourd’hui ?
Sans doute ?
Ainsi, le Pape François indique plusieurs aveuglements de nos sociétés qui souvent sont imperméables au message du christianisme et à la présence de Dieu dans notre monde.
Le Pape François diagnostique, en particulier, une attitude, on pourrait dire une maladie, causée par le « virus de l’indifférence qui provoque une myopie existentielle. »
Ce virus trouve son origine dans le fait de constamment regarder ailleurs que les réalités dérangeantes des informations de notre planète, en nous disant qu’il n’y a pas de solution devant de tels malheurs, guerres, famines, toutes sortes de tsunamis…
Alors on devient indifférent, on se protège, on se ferme, on se blinde, pour ne pas voir et rien faire, et pour ne pas souffrir…
C’est la pandémie de l’indifférence qui sévit partout…
Jésus nous prévient pour ne pas nous décourager d’ouvrir les cœurs et annoncer qu’en toute situation, aimer, c’est servir…
Seigneur, Notre Dieu, fais que nos cités modernes ne soient pas des univers clos sur leur prospérité et leurs plaisirs.
Que ton Esprit suscite en elles des hommes et des femmes qui proclament ton message de vie et d’amour, quoiqu’il en coûte.
Donne aux personnes affairées le temps de t’écouter et d’accueillir ta grande miséricorde.
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