"Celui qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple"
Méditation de l'évangile (Lc 14, 25-33) par le père Bernard Devert
Chant final: "Si quelqu'un veut marcher à ma suite" par le Choeur Cantemus Domino
En ce temps-là,
de grandes foules faisaient route avec Jésus ;
il se retourna et leur dit :
« Si quelqu’un vient à moi
sans me préférer à son père, sa mère, sa femme,
ses enfants, ses frères et sœurs,
et même à sa propre vie,
il ne peut pas être mon disciple.
Celui qui ne porte pas sa croix
pour marcher à ma suite
ne peut pas être mon disciple.
Quel est celui d’entre vous
qui, voulant bâtir une tour,
ne commence par s’asseoir
pour calculer la dépense
et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ?
Car, si jamais il pose les fondations et n’est pas capable d’achever,
tous ceux qui le verront vont se moquer de lui :
‘Voilà un homme qui a commencé à bâtir
et n’a pas été capable d’achever !’
Et quel est le roi
qui, partant en guerre contre un autre roi,
ne commence par s’asseoir
pour voir s’il peut, avec dix mille hommes,
affronter l’autre qui marche contre lui avec vingt mille ?
S’il ne le peut pas,
il envoie, pendant que l’autre est encore loin,
une délégation pour demander les conditions de paix.
Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pas
à tout ce qui lui appartient
ne peut pas être mon disciple. »
Source : AELF
Aimer, c’est renoncer. Je choisis et, par là même, je renonce à telle ou telle situation qui contrarierait cette préférence. Dans l’acte du renoncement, s’inscrit le temps d’un commencement.
Dans l’histoire de chacun, il y a fort heureusement ce « oui » décisif qui, prononcé un jour, doit être constamment renouvelé pour comprendre que nous allons de commencement en recommencement. Le cap de l’espérance n’est-il pas à ce prix.
Jésus risque une question, « veux-tu abandonner ta richesse de réputation qui t’enferme et qui parfois t’abîme. La tentation est de fuir une telle Parole pour la considérer hâtivement comme impossible ou d’un autre temps.
L’heure ne serait-elle pas d’entendre la Bonne Nouvelle à l’aune des mots de Lamartine : « le réel est étroit, le possible est immense ».
Seigneur, tu nous donnes la joie de nous laisser habiter par l’immensité de ton amour ; il n’est pas à rechercher dans un au-delà, mais là, au plus intime de nous-mêmes, nous souvenant de l’enthousiasme de Saint-Augustin s’écriant : « j’étais dehors et tu étais dedans ».
Au diable les tentations du repli sur soi, de l’amertume et de ces crispations emportant avec elles le poids et la voix des jugements. Tu nous appelles à cette liberté, un inouï magnifique et lumineux que tu ne cesses de nous proposer pour être pleinement nous-mêmes en devenant ce que nous sommes, enfants du Père.
La Croix est signe d’un don plénier, absolu ; le Seigneur croit que nous sommes en capacité de le vivre.
Ce matin, mesurons au cœur de la prière la tendresse infinie du Seigneur nous invitant à ne pas désespérer de nous-mêmes pour qu’à partir de son regard, nous nous laissions émerveiller de ce que nous sommes pour Lui et par Lui.
La Croix, trace infinie de cet amour absolu qui nous est proposé dans la conviction que nous saurons le partager.
Qui es-tu Seigneur pour nous parler ainsi en introduisant avec nous une relation où la grandeur de notre être signe la ressemblance avec Dieu
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