« Celui qui n’est pas contre nous est pour nous » (Mc 9, 38-40)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

    En ce temps-là,
    Jean, l’un des Douze, disait à Jésus :
« Maître, nous avons vu quelqu’un
expulser les démons en ton nom ;
nous l’en avons empêché,
car il n’est pas de ceux qui nous suivent. »
    Jésus répondit :
« Ne l’en empêchez pas,
car celui qui fait un miracle en mon nom
ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ;
    celui qui n’est pas contre nous
est pour nous. »

Source : AELF

Méditation   Père Jean-Marie Petitclerc

            Aux apôtres enclins à la méfiance, du genre à penser comme peut être beaucoup d’entre nous « Celui qui n’est pas avec nous est contre nous », voici que Jésus prodigue sa confiance : « Celui qui n’est pas contre nous est pour nous ! »

            Me reviennent en mémoire les paroles d’un ami très cher, Mgr Cristobal Lopez Romero, Salésien de Don Bosco, devenu cardinal, archevêque de Rabat au Maroc. Je l’ai bien connu lorsqu’il dirigeait notre école salésienne de Kenitra, accueillant près de 600 jeunes marocains, tous musulmans. Venu à Paris le 22 février dernier, il prononça une conférence sur le thème « Dialogue et éducation en terre d’islam », en présence de Mr Chems-eddine Hafiz, recteur de la grande mosquée de Paris. Il disait, au risque d’en surprendre beaucoup, que le cardinal qu’il était ne travaillait pas pour l’Église, mais qu’il travaillait dans l’Église pour le Royaume de Dieu. Et il voyait comme des alliés tous ceux qui œuvrent, quelles que soient leurs convictions religieuses, pour l’avènement d’un monde plus juste et plus fraternel.

            A l’heure où nous sentons monter dans notre pays, à l’approche des élections européennes, des crispations entre communautés religieuses, il fait bon ce matin réentendre l’appel de Jésus à œuvrer avec tous ceux qui partagent la volonté de faire grandir la paix. Et combien il est important de répercuter aujourd’hui ce message auprès de notre jeunesse, qui a tendance à désespérer en voyant tous ces adultes ne cesser de se critiquer les uns les autres quoiqu’ils disent ou fassent, au point pour bien des jeunes de déserter nos bureaux de vote.