"Celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera"
Méditation de l'évangile (Lc 9, 22-25) par le père Michel Quesnel
Chant final: "Puisque tu m'aimes" par le groupe Praise
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup,
qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes,
qu’il soit tué,
et que, le troisième jour, il ressuscite. »
Il leur disait à tous :
« Celui qui veut marcher à ma suite,
qu’il renonce à lui-même,
qu’il prenne sa croix chaque jour
et qu’il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie
la perdra ;
mais celui qui perdra sa vie à cause de moi
la sauvera.
Quel avantage un homme aura-t-il
à gagner le monde entier,
s’il se perd ou se ruine lui-même ? »
Source : AELF
L’évangile de ce deuxième jour du Carême est la première annonce de la passion chez Luc. Juste avant, Pierre a confessé que Jésus était le Messie d’Israël, et ce dernier a interdit à ses disciples de le dire à quiconque. Ce qu’il annonce maintenant est tout autre chose. En parlant de lui, Jésus ne reprend pas le terme de Messie, mais il utilise celui de Fils de l’homme. C’est sa façon habituelle de parler de lui à la troisième personne.
Jésus doit souffrir de la part des autorités juives, bien qu’il soit, au terme, destiné à ressusciter. Le vrai disciple passera aussi par la souffrance. Et dans l’évangile de Luc, Jésus précise que sa croix est à prendre « chaque jour ». Chaque jour. Pas forcément au terme de sa vie, mais quotidiennement. Autrement dit, pour un vrai disciple, il n’y a pas de jour sans souffrance. La croix fait partie du programme.
Comment comprendre cette annonce ? Sommes-nous inévitablement destinés au tragique ? – Pas forcément une grande tragédie, mais une vraie souffrance, faite de privations et de renoncements. D’une jeune mère qui donne du lait à son enfant, au bienfaiteur qui donne de son temps et de son argent pour nourrir ceux qui ont faim, donner une habitation à ceux qui en manquent, procurer des vêtements à ceux qui souffrent du froid en hiver, avoir de la compassion pour ceux qui sont malades ou vivent un deuil, il y a de vraies privations.
Chaque disciple doit se dépouiller en partie, partager, quitter sa tranquillité quand elle existe. Et cela exige des sacrifices. A quoi servirait notre vie, autrement ?
Aimer son prochain comme soi-même ne peut se faire sans une charité active, qui coûte de la peine à celui qui l’exerce.
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