"Celui-ci est mon Fils bien-aimé"
Méditation de l'évangile (Mc 9, 2-10) par le père Emmanuel PIC
Chant final: "Venez, ayez foi" par la communauté de l'Emmanuel
En ce temps-là,
Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean,
et les emmena, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne.
Et il fut transfiguré devant eux.
Ses vêtements devinrent resplendissants,
d’une blancheur telle
que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille.
Élie leur apparut avec Moïse,
et tous deux s’entretenaient avec Jésus.
Pierre alors prend la parole
et dit à Jésus :
« Rabbi, il est bon que nous soyons ici !
Dressons donc trois tentes :
une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. »
De fait, Pierre ne savait que dire,
tant leur frayeur était grande.
Survint une nuée qui les couvrit de son ombre,
et de la nuée une voix se fit entendre :
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé :
écoutez-le ! »
Soudain, regardant tout autour,
ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.
Ils descendirent de la montagne,
et Jésus leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu,
avant que le Fils de l’homme
soit ressuscité d’entre les morts.
Et ils restèrent fermement attachés à cette parole,
tout en se demandant entre eux ce que voulait dire :
« ressusciter d’entre les morts ».
Source : AELF
Beaucoup d’entre nous profitent sans doute des vacances pour vivre un temps fort de vie spirituelle, de vie de famille, d’amitié partagée.
Ce que vivent les apôtres ce jour-là, avec Jésus, sur la montagne, c’est un temps fort comme ils n’en ont encore jamais connu. Le Seigneur leur apparaît dans toute sa gloire. Il y a là Moïse et Elie, qu’ils n’avaient même pas imaginé rencontrer de leur vivant. Même la nuée lumineuse, celle qui manifeste la présence de Dieu à son peuple, est au rendez-vous.
Il nous arrive, à nous aussi, de vivre de tels temps forts. Une nuit de prière, un séjour dans un monastère, une expérience esthétique devant un paysage de montagne ou l’immensité de l’océan. Un rassemblement de jeunes ou un camp scout. Plus prosaïquement, les débuts d’une relation amoureuse, la naissance d’un enfant, le succès à un concours qui nous ouvre les portes d’un bel avenir professionnel.
Mais les temps forts ne sont pas le tout de la vie. Ils n’en sont même qu’une infime partie. La plus grande part de notre vie, nous la passons à nos occupations quotidiennes : le train-train de la vie de famille, la contrainte des tâches professionnelles, les courriels à répondre, les factures à payer. C’est d’abord cela, la vie. Comme les apôtres, il nous faut redescendre de la montagne avant même d’avoir pu jouir jusqu’au bout de l’expérience spirituelle qui nous a été donnée à vivre : Moïse et Elie n’ont nullement l’intention de s’installer sous la tente.
Il y a pourtant quelque chose de changé. Le Christ est descendu avec eux. Ils ont vécu quelque chose qu’ils ne pourront oublier, même s’ils doivent garder le silence. Ils ont entendu une parole qui n’a pas fini de faire son chemin en eux, au sujet de la résurrection d’entre les morts. Ce qui s’est ouvert alors en eux, c’est l’espace de l’espérance.
Après les vacances viendra la rentrée. Quelle parole, quelles rencontres, nous auront permis cet été d’aborder le retour aux habitudes avec autant d’espérance que les apôtres ?
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