« Cette génération devra rendre compte du sang de tous les prophètes depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie » (Lc 11, 47-54)
Méditation par Soeur Catherine de Coster
Chant Final : "Heureux qui s’abandonne à toi" de la Communauté de Taizé
En ce temps-là, Jésus disait :
« Quel malheur pour vous,
parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes,
alors que vos pères les ont tués.
Ainsi vous témoignez
que vous approuvez les actes de vos pères,
puisque eux-mêmes ont tué les prophètes,
et vous, vous bâtissez leurs tombeaux.
C’est pourquoi la Sagesse de Dieu elle-même a dit :
Je leur enverrai des prophètes et des apôtres ;
parmi eux, ils en tueront et en persécuteront.
Ainsi cette génération devra rendre compte
du sang de tous les prophètes
qui a été versé depuis la fondation du monde,
depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie,
qui a péri entre l’autel et le sanctuaire.
Oui, je vous le déclare :
on en demandera compte à cette génération.
Quel malheur pour vous, docteurs de la Loi,
parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ;
vous-mêmes n’êtes pas entrés,
et ceux qui voulaient entrer,
vous les en avez empêchés. »
Quand Jésus fut sorti de la maison,
les scribes et les pharisiens
commencèrent à s’acharner contre lui
et à le harceler de questions ;
ils lui tendaient des pièges pour traquer
la moindre de ses paroles.
Source : AELF
Voilà trois jours que la Bonne Nouvelle de l’Evangile proclame le malheur. Mais, si Jésus nous avertit de ce qui conduit au malheur, c’est qu’il y a moyen d’être heureux et de goûter au bonheur. Ecoutons encore ce que Jésus a à nous dire à ce sujet.
Malheureux sommes-nous lorsque notre cœur refuse d’accueillir les prophètes d’aujourd’hui qui nous appellent et interpellent l’Eglise et nos communautés ...
Malheureux sommes-nous lorsque nous faisons de la foi une connaissance réservée à des élus, des élites, des initiés. Nous nous fermons la porte de la connaissance du vrai visage du Christ et nous empêchons ceux qui le cherchent de le découvrir et de le suivre ...
Mais peut-être deviendrons-nous heureux si nous ne croyons pas détenir la connaissance du Christ, et si nous savons le recevoir des hommes et des femmes de notre temps, si nous savons le reconnaître à l’œuvre dans le visage de tous nos frères humains qui se donnent pour la vie des autres.
Heureux serons-nous si notre Eglise est une Eglise du parvis, une Eglise de la mêlée avec tous les hommes, qui ose regarder et aimer vraiment le monde dans lequel elle vit. Heureux serons-nous enfin si nous nous laissons appeler à la conversion par les voix prophétiques qui se lèvent dans notre monde ... Et Dieu sait si elles sont nombreuses, jaillissant de toutes parts alors que notre Eglise est bien malade !
Rendons-grâce pour tous ces frères humains du quotidien qui nous font signe et nous appellent à plus de disponibilité, de confiance, de charité, de don de soi, plus de solidarité, d’humanité et de miséricorde, ... Ils sont des « anges » sur nos routes, ils nous révèlent, sans le connaître parfois, le vrai visage de notre Dieu qui a pris chair et prend ses délices parmi les enfants des hommes.
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