"De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde"
Méditation de l'évangile (Mt 13, 36-43) par le père Jean Marie Petitclerc
Chant final: "En ta présence" par Soeur Ruthe Rousseau
En ce temps-là,
laissant les foules, Jésus vint à la maison.
Ses disciples s’approchèrent et lui dirent :
« Explique-nous clairement
la parabole de l’ivraie dans le champ. »
Il leur répondit :
« Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme ;
le champ, c’est le monde ;
le bon grain, ce sont les fils du Royaume ;
l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais.
L’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ;
la moisson, c’est la fin du monde ;
les moissonneurs, ce sont les anges.
De même que l’on enlève l’ivraie
pour la jeter au feu,
ainsi en sera-t-il à la fin du monde.
Le Fils de l’homme enverra ses anges,
et ils enlèveront de son Royaume
toutes les causes de chute
et ceux qui font le mal ;
ils les jetteront dans la fournaise :
là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Alors les justes resplendiront comme le soleil
dans le royaume de leur Père.
Celui qui a des oreilles,
qu’il entende ! »
Source : AELF
Combien j’aime à le rappeler quand j’interviens dans le domaine de la pastorale, Jésus parle de deux manières. Lorsqu’il s’adresse à la foule, il raconte des histoires, s’appuyant sur la réalité de ce qu’il observe. Ici, c’est l’histoire d’un semeur. Et il invite chaque auditeur à se questionner sur le sens de celle-ci. Lorsqu’il s’adresse à ses disciples, en comité restreint, il discute du sens. J’invite ainsi les animateurs en pastorale des jeunes, en particulier dans l’école catholique, à différencier le discours qu’ils tiennent à l’ensemble des élèves de celui qu’ils tiennent à la minorité des jeunes chrétiens.
Alors, revenons comme les disciples, sur le sens de cette parabole du grain et de l’ivraie, qui, rappelons-le, poussent ensemble. Et Jésus nous met en garde contre la tentation qui pourrait être nôtre d’arracher l’ivraie au risque d’arracher en même temps le blé, tant ils sont intimement mêlés. Je me suis rendu compte, dans la pratique de mon métier d’éducateur spécialisé au contact d’adolescents en conflit avec la loi, que parfois l’acte délictueux était mû par un désir de reconnaissance qui peut être noble. Et j’ai parfois constaté que la pose de l’acte apparemment le plus généreux s’accompagnait parfois de la complaisance de l’auteur à s’en vanter, ce qui en diminuait sacrément la portée.
La réalité de l’homme est si complexe que parfois le bien et le mal s’entremêlent dans ce champ qu’est le monde. Laissons à Jésus le soin de la clarification, comme il l’explique dans cette page d’évangile.
Quant à nous, sachons être attentifs à ne jamais juger, pour ne pas être à notre tour jugés !
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