"Dieu a envoyé son Fils dans le monde, pour que, par lui, le monde soit sauvé"
Méditation de l'évangile (Jn 3, 16-21) par Mgr Emmanuel Gobilliard
Chant final: "Dieu a tant aimé" par Hillsong En Français
En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème :
« Dieu a tellement aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique,
afin que quiconque croit en lui ne se perde pas,
mais obtienne la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde,
non pas pour juger le monde,
mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Celui qui croit en lui échappe au Jugement ;
celui qui ne croit pas est déjà jugé,
du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
Et le Jugement, le voici :
la lumière est venue dans le monde,
et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière,
parce que leurs œuvres étaient mauvaises.
Celui qui fait le mal déteste la lumière :
il ne vient pas à la lumière,
de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ;
mais celui qui fait la vérité vient à la lumière,
pour qu’il soit manifeste
que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »
Source : AELF
Nous sommes aujourd’hui à la troisième étape de notre cheminement avec Nicodème dans son dialogue avec Jésus. Nicodème nous a fait vraiment un beau cadeau en interrogeant Jésus. Il nous a permis grâce à sa soif de vérité, grâce à ses questionnements, d’entendre les magnifiques réponses de Jésus. D’ailleurs, à la suite de Nicodème, ne nous lassons pas de chercher, de questionner, d’approfondir notre foi. La formation intellectuelle, spirituelle, théologique est un cadeau, et nous avons de multiples façons de la recevoir. Internet, pour cela nous offre de très belles occasions de nous former et les propositions se multiplient. Des communautés religieuses, comme les communautés dominicaines ou jésuites par exemple, nous offrent de beaux outils, de même que les universités catholiques, et je pense aussi au collège des Bernardins, et aux nombreux cours en ligne qui sont proposé, aux moocs...
L’erreur serait de croire qu’apprendre ne sert à rien. La foi se nourrit de la connaissance, de la formation, et la formation intellectuelle trouve son développement et son aboutissement dans l’acte de foi. L’Église d’ailleurs condamne ce qu’on appelle le piétisme, le fait de croire sans chercher, sans chercher à comprendre, en mettant entre parenthèses notre intelligence. La foi du charbonnier est belle en ce qu’elle est avant tout une confiance aimante et simple. Une adhésion sans réticence au mystère de Dieu, mais elle n’exclue pas la recherche. C’est grâce à cette soif de recherche que Nicodème nous offre ce passage de l’Évangile. La question de Nicodème est d’ailleurs exactement la même que celle de Marie à l’Annonciation : « Comment cela peut-il se faire ? » Cela signifie que Marie aussi était dans une recherche de compréhension. Elle ne se pose pas de question sur la finalité, sur le fait que quoi qu’il arrive la volonté de Dieu se réalisera pour le bien de tous, mais elle se pose la question des moyens pour mieux coopérer à cette volonté. Aujourd’hui la question de Nicodème ouvre à une mystérieuse réponse de la part de Jésus. Jésus répond en annonçant le mystère pascal, sa mort et sa résurrection, événement qui, même s’il est cohérent avec l’amour que Dieu nous porte, est incompréhensible à l’intelligence humaine. Comment le Dieu tout puissant, le créateur, peut-il, en son Fils, se faire le dernier, l’esclave ? Et surtout comment peut-il aller jusqu’à mourir pour nous délivrer de la mort ? Jésus nous invite à chercher, à réfléchir, à approfondir notre foi, mais aussi à adhérer humblement au mystère, à accueillir avec simplicité le mystère pascal qui demeure au-delà de toute compréhension.
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