Pour toute la durée du confinement, et jusqu'au 29 mai, RCF retransmet tous les soirs de 20h30 à 21h un temps de prière en DIRECT de la communauté de Taizé. Le déroulement complet de la prière est disponible sur le site de Taizé.
"Le Seigneur s’abaisse pour regarder vers le ciel et vers la terre, de la poussière il relève le faible, il retire le pauvre de la cendre." (Ps 113). Ce verset dit en très peu de mots ce qu’est la sainteté de Dieu. La sainteté de Dieu c’est d’abord sa hauteur. Le verset du psaume ne dit pas que Dieu est au ciel et qu’il s’abaisse pour regarder vers la terre. Non, Dieu est tellement plus haut que tout qu’il doit descendre pour voir le ciel ! Une ancienne prière que nous chantons parfois à Taizé appelle Dieu : "Ô toi, l’au-delà de tout". Dieu est incomparable et hors compétition. Dieu ne prétend à la place de personne, il n’est rival de personne. Dieu est saint, Dieu est libre.
Dieu est libre de s’abaisser. Il est le Très-bas comme il est le Très-haut. Il rejoint les faibles et les pauvres ; c’est cela aussi sa sainteté. Dieu est incomparable non seulement en hauteur mais aussi sans pareil pour être avec celles et ceux qui sont tout en bas, exclus, poussés à la marge. Dans le Livre du prophète Ésaïe, au chapître 57, nous lisons : "Voici ce que déclare celui qui est plus haut que tout, dont la demeure est éternelle et dont le nom est saint : Moi, je suis vraiment Dieu, j'habite là-haut mais je suis aussi avec ceux qui se trouvent accablés et humiliés, pour rendre la vie aux humiliés, pour rendre la vie aux accablés." Il y a quelques jours, nous avons entendu cet appel : "A l’exemple du Dieu saint qui vous a appelés, devenez saints, vous aussi" (1 Pierre 1,15). Devenir saint à l’exemple de Dieu c’est se découvrir unique et cesser de se comparer, et c’est aussi oser se tenir avec ceux et celles qui sont accablés et humiliés.
Le témoignage d’espérance nous vient ce soir du Canada, d’une famille de Montréal, Madeleine et Louis-Martin avec leurs enfants Amélie et Emma. Ils écrivent :
"En ces temps de confinement où nous ne pouvons pas nous réunir, nous avons souvent réfléchi en famille aux sources de la joie dans une période de si grande incertitude. L’arrivée du printemps à Montréal nous donne une perspective pour les reconnaître. Chaque jour, nous remarquons comment la nature renait de façon si symbolique. Là où il n’y avait que de la terre gelée il y a quelques semaines, sortent des plantes vivaces qu’on aurait pu croire mortes. On aperçoit des violettes sauvages qui réussissent à pousser dans une fente de béton. Quand on s’y attarde, ces merveilles rappellent la force de la vie et la capacité qu’a la création d’innover dans des circonstances difficiles.
Si on apporte un regard semblable à la société autour de nous en ce moment, on est touchés par la générosité des interactions et la bienveillance de chacun. C’est un peu comme s’il y avait un renouveau d’attention aux petits signes d’amitié et de joie. Dans notre quartier, des enfants font des dessins à la craie sur le trottoir accompagnés de messages encourageants pour égayer ceux qui passeront. Tout le monde semble moins pressé et plus reconnaissant d’une interaction. Quand nous sortons faire une promenade, les regards de bonté sur les gens que nous croisons sont des signes de solidarité qui nous touchent, souvent sans avoir échangé une parole.
C’est une forme de communion qui est palpable avec la foi. En famille, nous sentons notre foi nourrie par les prières de Taizé transmises par internet auxquelles nous nous joignons quotidiennement, comme tant de gens partout dans le monde. C’est une grande source de joie de se sentir accompagnés, malgré la distance, par une si grande communauté d’amis unis dans le Christ."
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