« Dieu ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu »
Méditation de l'évangile (Mt 18, 12-14) par Monique Baujard
Chant final : "Vienne la rosée" par l'ensemble vocal de la Maîtrise de Dijon
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Quel est votre avis ?
Si un homme possède cent brebis
et que l’une d’entre elles s’égare,
ne va-t-il pas laisser les 99 autres
dans la montagne
pour partir à la recherche de la brebis égarée ?
Et, s’il arrive à la retrouver,
amen, je vous le dis :
il se réjouit pour elle
plus que pour les 99
qui ne se sont pas égarées.
Ainsi, votre Père qui est aux cieux
ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu. »
Source : AELF
Nous avons vu les jours précédents que l’Avent, ce temps de préparation à la venue du Seigneur, demande un effort de la part de chacun. Ecoute des voix qui dérangent, des « signaux faibles », qui nous appellent à la conversion personnelle et collective, et préparation active de cette rencontre avec Dieu : il s’agit de rendre droits les chemins tortueux de nos vies. Nous avons entendu hier comment le paralysé va jusqu’à prendre des risques pour pouvoir rencontrer Jésus. Aujourd’hui l’Evangile nous raconte que Dieu aussi est prêt à prendre des risques pour rejoindre chacun de nous. L’histoire de la brebis perdue est bien connue. Tellement connue qu’elle ne nous étonne plus. Nous trouvons normal que le berger abandonne 99 brebis dans la montagne pour aller chercher la seule qui s’est perdue. Pourtant, dans un raisonnement plus utilitaire tel qu’il a cours dans la vie de tous les jours, une évaluation des pertes et profits conduirait logiquement à sécuriser le troupeau des 99 brebis et de sacrifier celle qui s’est égarée. Dans une logique purement économique, la recherche de la brebis représente trop de risques, trop d’efforts, elle n’en vaut pas la peine. Mais dans la parabole, le berger c’est Dieu, c’est le bon pasteur. Pour lui, il n’y a pas d’hésitation, il ne ménage aucun effort, il ne veut perdre aucune personne. Chaque personne a du prix à ses yeux, chaque personne vaut que l’on prenne des risques pour la retrouver, pour la réinsérer. Dans nos sociétés, il y tant de personnes qui se sentent abandonnées, exclues, parce qu’économiquement pas rentables, pas assez performants. Et dans notre Eglise, les personnes en situation de grande précarité ou celles qui ne sont pas « dans les clous » de la morale sexuelle, n’ont pas davantage l’impression de faire partie de la communauté. Si Dieu a ce souci de chacun de nous, est-ce que l’Avent ne nous invite pas à aller vers celles et ceux qui se sont égarées ou que la société ou l’Eglise ont abandonné au bord du chemin ? C’est peut-être bien une des façons de nous préparer la rencontre avec Dieu.
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