Pour toute la durée du confinement, et jusqu'au 29 mai, RCF retransmet tous les soirs de 20h30 à 21h un temps de prière en DIRECT de la communauté de Taizé. Le déroulement complet de la prière est disponible sur le site de Taizé.
"Jésus dit: Le Père lui-même vous aime, parce que vous m’aimez et que vous croyez que je suis sorti d’auprès de Dieu. Maintenant je quitte le monde et je vais vers le Père." (Jn 16,23-33) Ce verset est un passage du discours d’adieu du Christ à ses disciples, au chapitre 16 de l’Évangile selon saint Jean. Ce discours d’adieu occupe cinq chapitres, presque un quart du livre, et il débute par le récit du lavement des pieds.
Ici, le discours se concentre sur la relation entre le Père, le Fils et les disciples. Jésus explique à ses disciples qu’ils peuvent tout demander en son nom au Père et qu’il n’aura pas besoin de prier le Père pour eux. C’est dans la ligne du verset précédent qu’on peut comprendre la suite : "Le Père lui-même vous aime, parce que vous m’aimez et que vous croyez que je suis sorti d’auprès de Dieu". Autrement dit, Jésus invite ses disciples, qu’il appelle désormais ses amis (Jn 15,15), à entrer directement dans une relation d’amour avec Dieu, à travers la foi qu’ils placent en lui. C’est par la foi et par l’amour qu’ils découvrent en Christ que les disciples trouveront le chemin d’une communion personnelle avec Dieu.
Est-ce que le mot ‘parce que’ nous gêne ? Peut-être, pour certains, cela peut sembler minorer la gratuité de l’amour de Dieu : il nous aime, parce que nous l’aimons. Je ne suis pas très sûr de pouvoir répondre à cette objection, mais il me semble que ce ‘parce que’ indique surtout le degré de communion auquel les disciples sont invités à entrer. Si l’amour inconditionnel de Dieu n’est pas reçu et accepté, où est la communion ?
En commentant ce passage, le pasteur Antoine Nouis raconte une anecdote personnelle qui m’a parlé : "De retour d’un week-end de jeunes, un de mes enfants m’a dit : ‘Pourquoi ne m’as-tu jamais dit que Dieu m’aimait ?’ J’avais le sentiment de l’avoir dit souvent, mais il ne l’avait pas entendu." Alors n’hésitons pas à laisser cette bonne nouvelle nous habiter et à la partager autour de nous : Dieu nous aime, non pas pour ce que nous sommes, mais parce que nous sommes.
Ce texte est une très belle introduction à la fête que nous célébrerons dans deux jours, jeudi de l’Ascension. Le verset qui suit résume en quelques mots les grandes étapes de la vie de Jésus : "Je suis sorti du Père [l’incarnation] et je suis venu dans le monde [la vie] ; maintenant, je quitte le monde [la passion et la mort] et je vais vers le Père [la résurrection et l’ascension]." Nous y reviendrons jeudi.
Ce soir, le témoignage d’espérance nous vient de Strasbourg. Le Père Thomas Wender est l’aumônier des étudiants et le responsable d’un accueil de migrants au centre Bernanos, dans le quartier de l’Esplanade. Il y a quelques jours, il partageait dans un message quelques échos d’une initiative, « les vélos du cœur », à laquelle se sont joints certains des jeunes réfugiés accueillis à l’aumônerie.
"Des repas préparés par des particuliers sont distribués à vélo à des SDF, et à des personnes vivant habituellement dans des campements et accueillies provisoirement dans des hôtels. Les jeunes réfugiés ont alors pensé à ceux avec qui ils vivaient dans la rue avant d’être accueillis à Bernanos. Ils ont alors décidé d’organiser pour eux leur propre distribution de repas à partir des nombreux plats que l’on reçoit chaque jour. Avant la rupture du jeûne du Ramadan ils remplissent des barquettes avec les plats qu’ils mangeront la nuit, les distribuent en vélo, et reviennent pour la prière et le repas. Ils tiennent à faire cela dans les règles, portent des gants et des masques, me demandent des couverts en plastiques, des petites bouteilles d’eau."
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