Collaborateur direct de l’évêque, l’économe diocésain participe notamment aux instances de gouvernance du diocèse. En France, ce métier pourtant essentiel dans les diocèses, reste méconnu du grand public.
Peu médiatisé et souvent méconnu, le métier d’économe diocésain est primordial dans le fonctionnement d’un diocèse. "C’est un métier où il faut être passionné. Il faut aimer l'Eglise pour laquelle on travaille et trouver comment la mettre en valeur" explique Alec Des Déserts, économe du diocèse de Fréjus-Toulon. Définie par le Code de droit canonique de 1983, cette fonction repose sur plusieurs responsabilités, administratives, financières, juridiques et immobilières. L'économe est en lien direct avec l'évêque de son diocèse et le CDAE, Conseil diocésain pour les affaires économiques, à qui il doit rendre des comptes.
Une autre mission importante de l'économe, celle de l’optimisation des biens immobiliers : "nous avons mis en place une commission immobilière dans le diocèse pour avoir une visibilité sur le long terme. On étudie tous nos biens, on vend ceux qu’on utilise peu et qui nous coûtent de l’argent" précise Brigitte de Carvalho, économe du diocèse de Mende.
Denier de l'Eglise, bénéfices des quêtes, ou legs, la transparence des finances devient essentielle pour les diocèses, dont les comptes sont rendus publiques. "On essaie d’avoir la plus grande transparence possible. Le fonctionnement n’est pas simple, on a plusieurs manières de collecter donc cette transparence est compliquée. Mais tous les diocèses sont accompagnés de commissaires aux comptes" confie Alec Des Déserts.
Une mission essentielle dans un contexte difficile pour l'Eglise catholique, quelques mois après la publication du rapport de la CIASE : "Aujourd'hui, on se demande comment l'institution va pouvoir générer les ressources nécessaires à son fonctionnement. Cette baisse de dons correspond à un vieillissement de la population et à la crise que nous traversons" déplore l'économe du diocèse de Fréjus-Toulon. Un constat partagé par Brigitte de Carvalho : "l'Eglise a changé, les personnes sont restées les mêmes, c'est à nous de changer le fonctionnement, s'adapter au nouveau mode de vie des personnes".
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