"Esprit impur, sors de cet homme ! "
Méditation de l'évangile (Mc 5, 1-20) par la pasteur Nicole Fabre
Chant final: "Je peux voir le soleil" par le groupe BE WITNESS
En ce temps-là,
Jésus et ses disciples
arrivèrent sur l’autre rive,
de l’autre côté de la mer de Galilée,
dans le pays des Géraséniens.
Comme Jésus sortait de la barque,
aussitôt un homme possédé d’un esprit impur
s’avança depuis les tombes à sa rencontre ;
il habitait dans les tombeaux
et personne ne pouvait plus l’attacher,
même avec une chaîne ;
en effet on l’avait souvent attaché
avec des fers aux pieds et des chaînes,
mais il avait rompu les chaînes, brisé les fers,
et personne ne pouvait le maîtriser.
Sans arrêt, nuit et jour,
il était parmi les tombeaux et sur les collines,
à crier, et à se blesser avec des pierres.
Voyant Jésus de loin,
il accourut, se prosterna devant lui
et cria d’une voix forte :
« Que me veux-tu, Jésus, Fils du Dieu Très-Haut ?
Je t’adjure par Dieu,
ne me tourmente pas ! »
Jésus lui disait en effet :
« Esprit impur, sors de cet homme ! »
Et il lui demandait :
« Quel est ton nom ? »
L’homme lui dit :
« Mon nom est Légion,
car nous sommes beaucoup. »
Et ils suppliaient Jésus avec insistance
de ne pas les chasser en dehors du pays.
Or, il y avait là, du côté de la colline, un grand troupeau de porcs
qui cherchait sa nourriture.
Alors, les esprits impurs supplièrent Jésus :
« Envoie-nous vers ces porcs,
et nous entrerons en eux. »
Il le leur permit.
Ils sortirent alors de l’homme et entrèrent dans les porcs.
Du haut de la falaise, le troupeau se précipita dans la mer :
il y avait environ deux mille porcs,
et ils se noyaient dans la mer.
Ceux qui les gardaient prirent la fuite,
ils annoncèrent la nouvelle dans la ville et dans la campagne,
et les gens vinrent voir ce qui s’était passé.
Ils arrivent auprès de Jésus, ils voient le possédé
assis, habillé, et revenu à la raison,
lui qui avait eu la légion de démons,
et ils furent saisis de crainte.
Ceux qui avaient vu tout cela leur racontèrent l’histoire du possédé
et ce qui était arrivé aux porcs.
Alors ils se mirent à supplier Jésus
de quitter leur territoire.
Comme Jésus remontait dans la barque,
le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui.
Il n’y consentit pas,
mais il lui dit :
« Rentre à la maison, auprès des tiens,
annonce-leur tout ce que le Seigneur
a fait pour toi dans sa miséricorde. »
Alors l’homme s’en alla,
il se mit à proclamer dans la région de la Décapole
ce que Jésus avait fait pour lui,
et tout le monde était dans l’admiration.
Source : AELF
Personne ne pouvait plus le lier. Personne n’avait la force de le maîtriser… Le texte insiste sur la seule solution pour les personnes du village : d’une manière ou d’un autre pouvoir exercer une force plus grande sur cet homme, plus grande que celles qui l’agitent. Car les conséquences de ces actes sont terribles : outre la violence sur lui-même, elles provoquent une confusion entre montagne - lieu d’adoration - et tombeaux - lieux de mort -, entre jour et nuit, entre paroles et cris. Violence, confusion. Mais toutes les tentatives échouent. Ce texte, d’emblée, nous met nous aussi lecteurs devant ce que nous ne pouvons pas maîtriser et qui risque d’entraîner un chaos, que ce soit dans nos existences personnelles ou sociales. Dans ce passage, il faut du temps pour que la parole de Jésus se fasse entendre. On entend, en effet, d’abord les cris des mauvais esprits qui habitent l’homme. Mais la parole douce et tenace de Jésus fait son chemin. Peu à peu, elle fait séparation entre l’homme et les démons qui l’habitent : quel est ton nom ? Il ne peut encore répondre, mais les esprits mauvais sont démasqués et tenus de sortir de l’homme. Celui-ci va se retrouver assis, dans son bon sens. Et même, il va être le 1er missionné par Jésus, lui, le païen possédé, avant même les disciples : dans notre langage d’Eglise : le premier apôtre.
Jésus, que ta parole en nous, dans nos Eglises, dans notre monde fasse ce travail de discernement pour que les uns et les autres, nous retrouvions ce bon sens assuré et tranquille et que nous puissions annoncer par nos vies, par nos paroles, ton chemin de vie et de salut.
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