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« Est-il permis, le jour du sabbat, de sauver une vie ou de tuer ?» (Mc 3, 1-6)

Un article rédigé par Pasteur Jean-Pierre Sternberger (50973) - RCF, le 17 janvier 2024 - Modifié le 17 janvier 2024
Prière du matin« Est-il permis, le jour du sabbat, de sauver une vie ou de tuer ?» (Mc 3, 1-6)

« Est-il permis, le jour du sabbat, de sauver une vie ou de tuer ? » (Mc 3, 1-6)

 

Médiation de l'évangile par le Pasteur J.P. Sternberger

 

Chant Final : "Grâce sur grâce" de Matt Marvane

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Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    Jésus entra dans une synagogue ;
il y avait là un homme dont la main était atrophiée.
    On observait Jésus pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat.
C’était afin de pouvoir l’accuser.
    Il dit à l’homme qui avait la main atrophiée :
« Lève-toi, viens au milieu. »
    Et s’adressant aux autres :
« Est-il permis, le jour du sabbat,
de faire le bien ou de faire le mal ?
de sauver une vie ou de tuer ? »
Mais eux se taisaient.
    Alors, promenant sur eux un regard de colère,
navré de l’endurcissement de leurs cœurs,
il dit à l’homme :
« Étends la main. »
Il l’étendit, et sa main redevint normale.

    Une fois sortis, les pharisiens se réunirent en conseil
avec les partisans d’Hérode
contre Jésus, pour voir comment le faire périr.

Source : AELF

Méditation  Pasteur J.P. Sternberger

Ce qui me frappe dans ce récit, c’est le silence

Dans la synagogue, en ce jour de shabbat, quelqu’un dont la main est desséchée, décharnée, paralysée, quelqu’un s’est levé et, au milieu d’une assemblée qui se tait, il se tient debout.

J’y vois comme l’image de ce que souvent nous sommes, avec nos mains sèches, inopérantes, inutiles.

« Est-il permis ? » demande Jésus et l’évangéliste emploie ici en grec le mot « exestin », qui a donné en français le verbe exister.

Est-ce que autre chose peut exister ?

En ce jour de non-travail, est-ce qu’on peut faire venir un bien à l’existence ? le bien de voir cette main revivre et faire ce que font d’ordinaire les mains des humains ?

Et dans le cas contraire, n’est-ce pas faire le mal que d’interdire au bien d’exister ? Créer du mal que de permettre que le mal perdure ?

À cette question de Jésus seul répond un silence qui fait mal.

Pourquoi n’ont-ils pas la politesse de répondre - au moins répondre - et la sagesse de reconnaître qu’il est permis, qu’on peut toujours appeler du bien à l’existence,  signer des pétitions, tenter des gestes de colibri, faire le peu qui est encore possible. Dieu le permet qui, ce jour-là, a fait en sorte qu’une main décharnée reprit vie. Il est toujours permis de tenter quelque chose pour que le mal recule. Le bien n’attend pas.

 Vois nos mains, Seigneur. Renouvelle nous la force pour ce que nous avons à faire aujourd’hui. Amen

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