"Est-il permis, le jour du sabbat, de sauver une vie ou de tuer ?" (Mc 3, 1-6)
Méditation par le père Sebastien Antoni
Chant Final : "Prière de Jésus" par Choeur Du Monastère SainteÉlisabeth De Minsk
En ce temps- là,
Jésus entra de nouveau dans une synagogue ;
il y avait là un homme dont la main était atrophiée.
On observait Jésus
pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat.
C’était afin de pouvoir l’accuser.
Il dit à l’homme qui avait la main atrophiée :
« Lève-toi, viens au milieu. »
Et s’adressant aux autres :
« Est-il permis, le jour du sabbat,
de faire le bien ou de faire le mal ?
de sauver une vie ou de tuer ? »
Mais eux se taisaient.
Alors, promenant sur eux un regard de colère,
navré de l’endurcissement de leurs cœurs,
il dit à l’homme :
« Étends la main. »
Il l’étendit, et sa main redevint normale.
Une fois sortis,
les pharisiens se réunirent en conseil avec les partisans d’Hérode
contre Jésus,
pour voir comment le faire périr.
Source : AELF
Jésus affirme : « Le Fils de l’Homme est maître, même du sabbat. » Cette parole, prononcée hier dans l'Évangile, a dû surprendre et troubler ses auditeurs. Le Fils de l’Homme, c’est l’envoyé de Dieu annoncé par le prophète Daniel, qui a le pouvoir d’interpréter la volonté divine, même concernant le commandement du sabbat.
Les adversaires de Jésus avaient raison sur un point : il revendiquait une certaine égalité avec Dieu, ce qui pouvait paraître blasphématoire. Mais Jésus donne une preuve de sa mission divine en appelant le paralysé dans la synagogue : « Viens te mettre là, devant tout le monde... » Le miracle opéré est une invitation à la foi, s’adressant aux témoins présents. Avec ce geste, Jésus livre aussi un enseignement sur le sabbat et sur lui-même.
Les théologiens de l’époque comprenaient que Dieu n’interrompait jamais son action, même le jour du sabbat, car sinon la vie cesserait. Un rabbi, R. Yohanan, expliquait que Dieu gardait trois clés : celles de la pluie, de la naissance et de la résurrection des morts. Même pendant le sabbat, ces clés témoignaient que Dieu agissait toujours pour la vie.
Ainsi, Jésus répond à ses accusateurs : « Vous me reprochez de sauver une vie le jour du sabbat. Mais vous admettez bien que ce jour-là Dieu fait œuvre de vie ! Laissez-moi donc agir pour la vie, et reconnaissez que je fais l’œuvre même de Dieu… Je suis maître du sabbat… J’ai reçu la clé du sabbat ! »
La guérison de la main paralysée devient pour Jésus la preuve de son pouvoir divin. Comme Dieu, il donne la vie et restaure. Pourtant, face à ce miracle, les Pharisiens et les partisans d’Hérode s’unissent pour comploter contre lui. Cette réaction est un exemple de l’incroyance qui peut amener l’homme à rejeter même les preuves d’amour de Dieu.
Pour nous qui avons trouvé en Jésus le sens de notre vie, approchons-nous de lui avec foi. Demandons-lui de nous guérir de nos paralysies, celles de notre cœur et de notre esprit. Jésus est le maître de la vie, le Sauveur qui peut redonner la vitalité à nos âmes desséchées.
Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
Découvrez aussi la page Prière du jour pour prendre un temps de recueillement au quotidien.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !