Extrait de la Passion selon Saint Jean
Méditation de l'évangile (Jn 19, 23-37) par le Pasteur Jean-Pierre Sternberger
Chant final : "O Croix" par Etienne Law De Lauriston
Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique ; c’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas.
Alors ils se dirent entre eux : « Ne la déchirons pas, désignons par le sort celui qui l’aura. » Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. C’est bien ce que firent les soldats.
Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »
Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. »
Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche.
Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit.
Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes.
Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus.
Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes,
mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.
Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez.
Cela, en effet, arriva pour que s’accomplisse l’Écriture : Aucun de ses os ne sera brisé.
Un autre passage de l’Écriture dit encore : Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé.
Source : AELF
Cela a commencé et cela s'est terminé dans un jardin.
Cela a commencé au jardin des Oliviers, de l’autre côté du Cédron. C’est là qu’il aimait être quand ils se reposaient, à un jet de pierre du temple. Une pierre que tant de fanatiques lui auraient volontiers jetée au visage. Une pierre comme celles qu’on avait préparée quand on a pris la femme au piège, une pierre qu'on avait dû lâcher.
Finalement, ce n’est pas comme ça qu’il a fini. Il a pris la croix sur ses épaules. Il a pris le chemin qui mène de l’autre côté de la ville, plus à l’ouest. Golgotha, ça s’appelle, lieu du crâne.
On l'a couronné d’épines. Il a eu droit aux coups, aux cris, encore aux coups, encore aux cris, jusqu’à ce qu’on l’accroche, qu’on le hisse, jusqu’à ce que pende son corps soutenu par deux ou trois clous qui lui déchiraient les chairs.
Ça n’a pas duré longtemps. Il fallait faire vite. C’était bientôt la Pâque. On l’a décroché. On l’a mis au tombeau. Quelqu’un avait prêté un tombeau neuf, creusé dans un jardin. Un autre jardin.
Ainsi ce qui avait commencé dans le jardin qu’il aimait s’est terminé dans un autre jardin où on creusait des tombeaux.
Père, toi qui as mis les deux premiers humains dans un grand et beau jardin, pourquoi a-t-il fallu que, dans un jardin, ton fils fut arrêté et, dans un jardin, son corps mis au tombeau ?
Était-ce déjà pour que Marie le prenne pour le jardinier ?
Amen
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