"Hérode envoya décapiter Jean dans la prison. Les disciples de Jean allèrent l’annoncer à Jésus"
Méditation de l'évangile (Mt 14, 1-12) par le père Michel Quesnel
Chnat final: "Tu seras la louange" par Glorious
En ce temps-là,
Hérode, qui était au pouvoir en Galilée,
apprit la renommée de Jésus
et dit à ses serviteurs :
« Celui-là, c’est Jean le Baptiste,
il est ressuscité d’entre les morts,
et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui. »
Car Hérode avait fait arrêter Jean,
l’avait fait enchaîner et mettre en prison.
C’était à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe.
En effet, Jean lui avait dit :
« Tu n’as pas le droit de l’avoir pour femme. »
Hérode cherchait à le faire mourir,
mais il eut peur de la foule
qui le tenait pour un prophète.
Lorsque arriva l’anniversaire d’Hérode,
la fille d’Hérodiade dansa au milieu des convives,
et elle plut à Hérode.
Alors il s’engagea par serment
à lui donner ce qu’elle demanderait.
Poussée par sa mère, elle dit :
« Donne-moi ici, sur un plat,
la tête de Jean le Baptiste. »
Le roi fut contrarié ;
mais à cause de son serment et des convives,
il commanda de la lui donner.
Il envoya décapiter Jean dans la prison.
La tête de celui-ci fut apportée sur un plat
et donnée à la jeune fille,
qui l’apporta à sa mère.
Les disciples de Jean arrivèrent pour prendre son corps,
qu’ils ensevelirent ;
puis ils allèrent l’annoncer à Jésus.
Source : AELF
Matthieu est beaucoup plus sobre que Marc dans sa façon de rapporter la mort de Jean Baptiste. Il fournit beaucoup moins de détails sordides. Cela lui permet de mettre l’accent sur le courage de Jean et de ses disciples. Le Baptiste avait osé accuser Hérode Antipas, fils d’Hérode-le-Grand et tétrarque de Galilée, de prétendre gouverner son royaume peuplé de Juifs galiléens, tout en vivant de façon parfaitement contraire à la loi juive. Les tyrans de ce monde n’aiment pas qu’on leur fasse des reproches. Supprimer ceux qui osent le faire est une pratique courante. L’actualité, en Biélorussie et ailleurs, nous le rappelle périodiquement.
Contrairement à Jean Baptiste qui osa le mettre en cause, Hérode n’osait pas le mettre à mort. Il avait peur des réactions de son peuple qui considérait Jean comme un prophète et qui auraient pu fomenter des émeutes ou des révoltes. Il s’était contenté de l’emprisonner pour l’empêcher de parler.
La seule circonstance qui permit à Hérode d’oser aller jusqu’au bout de ses envies sordides, c’est l’attirance sexuelle qu’il eut pour une jeune danseuse, la fille de la femme avec laquelle il commettait l’adultère, au cours d’un banquet où il fêtait son anniversaire. Ses pulsions furent, ce jour-là, plus fortes que sa trouille. Bel exemple de gouvernement !
Face à cet acte supplémentaire de tyrannie, l’évangéliste conclut par la fidélité des disciples de Jean : ils viennent prendre son corps, le mettent au tombeau, préviennent Jésus de ce qui s’est passé. Ils se comportent en disciples véritables.
Donne-nous, Seigneur, une réelle fidélité envers ceux qui nous font du bien, quels que soient les risques que cela nous fait prendre.
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