" Il commença à les envoyer en mission "
Méditation de l'évangile (Mc 6, 7-13) par le Pasteur Nicole Fabre
Chant final "Je vous ai choisis" par la Communauté de l'Emmanuel
En ce temps-là,
Jésus appela les Douze ;
alors il commença à les envoyer en mission deux par deux.
Il leur donnait autorité sur les esprits impurs,
et il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route,
mais seulement un bâton ;
pas de pain, pas de sac,
pas de pièces de monnaie dans leur ceinture.
« Mettez des sandales,
ne prenez pas de tunique de rechange. »
Il leur disait encore :
« Quand vous avez trouvé l’hospitalité dans une maison,
restez-y jusqu’à votre départ.
Si, dans une localité,
on refuse de vous accueillir et de vous écouter,
partez et secouez la poussière de vos pieds :
ce sera pour eux un témoignage. »
Ils partirent,
et proclamèrent qu’il fallait se convertir.
Ils expulsaient beaucoup de démons,
faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades,
et les guérissaient.
Source : AELF
Envoyer les disciples deux par deux ! Seul, ce ne serait pas mieux ? Car il y a des différences sociales et religieuses sérieuses dans le groupe des disciples !!! Sans Jésus avec eux, il peut y avoir de vrais problèmes ! Et comment vivre l’autorité donnée par Jésus à deux ? Ne vaudrait-il pas mieux que l’un des deux soit responsable ?
Mais ce n’est pas du tout la logique de Jésus, telle que ce texte en témoigne. En tout, les disciples sont démunis, dépendants radicalement. Dépendants de l’autre avec qui ils partent, dépendants ensemble de ceux et celles à qui ils vont s’adresser, jusque dans leurs besoins les plus élémentaires. Tiens : cela ne vous rappelle rien : un maître qui se lève de table pour laver les pieds de ses disciples. Le fils de Dieu qui se laisse accuser en silence par les autorités religieuses et termine nu, à la vue de tous, sous le coup d’un jugement fait par des païens. Et pourtant ce chemin par lequel Jésus se livre entre les mains des hommes, entre nos mains comme nous le chantons au moment de l’eucharistie ou de la Sainte Cène, ce chemin de dépendance est signe d’une autorité qui libère, qui guérit. Cette autorité entièrement tournée vers l’autre, tout autre, pour qu’il puisse enfin se reconnaître digne de l’amour de Dieu, digne d’être appelé son fils, sa fille.
Père, que nous soyons porteur de ta paix de ton regard tout au long de cette journée
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