"Il les envoya proclamer le règne de Dieu et guérir les malades"
Méditation de l'évangile (Lc 9, 1-6) par le pasteur Jean Pierre Sternberger
Chant final: "Par toute la terre" par la communauté de l'Emmanuel
En ce temps-là,
Jésus rassembla les Douze ;
il leur donna pouvoir et autorité sur tous les démons,
et de même pour faire des guérisons ;
il les envoya proclamer le règne de Dieu
et guérir les malades.
Il leur dit :
« Ne prenez rien pour la route,
ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ;
n’ayez pas chacun une tunique de rechange.
Quand vous serez reçus dans une maison,
restez-y ; c’est de là que vous repartirez.
Et si les gens ne vous accueillent pas,
sortez de la ville et secouez la poussière de vos pieds :
ce sera un témoignage contre eux. »
Ils partirent
et ils allaient de village en village,
annonçant la Bonne Nouvelle
et faisant partout des guérisons.
Source : AELF
Du temps de Jésus, le geste de l’hospitalité, c’était de laver les pieds de qui entrait dans la maison. C’était une manière de souhaiter la bienvenue, de dire à qui avait peut-être longtemps marché qu’il était arrivé et pouvait se reposer. Et voilà que Jésus invente un nouveau geste : celui de l’inhospitalité. Non pas le geste qui refuse l’hospitalité au prochain, mais le geste de celle ou celui qui signifie à son prochain, qu’il lui a été inhospitalier. Face à l’inhospitalité, Jésus commande de secouer la poussière de ses souliers, rendant à la terre les traces qui auraient pu adhérer aux sandales du voyageur rejeté.
Et j’imagine les tas de poussière qu’on pourrait trouver devant nos maisons, nos villes, nos villages, tas de poussière résultant de ce que, à nos frontières, des milliers d'êtres humains auraient secoué la poussière de leurs souliers. Des tas de poussière en témoignage. Et sur les pieds de ceux qu'on a rejetés, l’absence de la poussière de nos maisons, de nos villes, de nos pays.
Poussière nous sommes. Nous le savons depuis le jardin d’Eden. Cette poussière dont se défait l’homme, la femme, l’enfant qu’on n’a su accueillir, cette poussière abandonnée au vent, c’est un peu de cette humanité première qu’on n’a pas su exprimer.
Qu’ils sont beaux, Seigneur, sur les montagnes, les pieds des porteurs de la bonne nouvelles, les pieds poussiéreux d’avoir parcouru la terre des humains. Amen
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