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"Il parlait du sanctuaire de son corps" (Jn 2, 13-22)

Un article rédigé par Antoni Sébastien (Père) (54902) - RCF,  - Modifié le 9 novembre 2021
Prière du matin"Il parlait du sanctuaire de son corps" (Jn 2, 13-22)

"Il parlait du sanctuaire de son corps" 

Méditation de l'évangile (Jn 2, 13-22) par le père Sébastien Antoni

Chant final: "Éveille-toi, mon âme" par le Collectif Cieux Ouverts

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Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Comme la Pâque juive était proche,
Jésus monta à Jérusalem.
    Dans le Temple, il trouva installés
les marchands de bœufs, de brebis et de colombes,
et les changeurs.
    Il fit un fouet avec des cordes,
et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs ;
il jeta par terre la monnaie des changeurs,
renversa leurs comptoirs,
    et dit aux marchands de colombes :
« Enlevez cela d’ici.
Cessez de faire de la maison de mon Père
une maison de commerce. »
    Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit :
L’amour de ta maison fera mon tourment.
    Des Juifs l’interpellèrent :
« Quel signe peux-tu nous donner
pour agir ainsi ? »
    Jésus leur répondit :
« Détruisez ce sanctuaire,
et en trois jours je le relèverai. »
    Les Juifs lui répliquèrent :
« Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire,
et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
    Mais lui parlait du sanctuaire de son corps.

    Aussi, quand il se réveilla d’entre les morts,
ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ;
ils crurent à l’Écriture
et à la parole que Jésus avait dite.

 

Source : AELF

Méditation Père Sébastien Antoni

Bon, qu’avez-vous entendu en écoutant ce passage de l’évangile ? Vous gratte-t-il aux entournures ? Osons parler d’argent, même si cela n’est pas poli… Ce matin c’est l’évangile qui nous y engage. Alors… l’argent… qu’en dites-vous ? L'argent est sale ?  L’argent cause-t-il des soucis et des problèmes ? Il ne fait pas le bonheur ?  etc etc etc… Mais, si je ne m’abuse, de l’argent nous en avons tous au moins un peu… en banque, dans nos poches ou sous nos matelas ou un bas de laine… L’argent demeure un moyen pour réglementer les transactions humaines ordinaires… Il n’y a rien de « sale en soi » lorsque l’on parle d’argent.  Et l’évangile ne dit pas le contraire ! Donc, ce n’est pas la question du commerce qui se déroule dans l’enceinte du Temple qui provoque la colère de Jésus… mais c’est l’objet du commerce. Les gardiens du Temple, monnayent des animaux de sacrifice, le sacrifice est censé attirer la miséricorde de Dieu sur ceux qui viennent là… Donc ces marchands du Temple monnayent la miséricorde ! Ils vendent la gratuité de l’amour que Dieu propose. Ni plus ni moins… Voilà la source de la colère de Dieu… Ralentir, faire obstacle par l’argent ou par tout autre construction de barrières de péage  ceux qui veulent s’approcher de l’amour de Dieu, voilà ce qui le met en colère… Attention donc les garde barrière de la vertu, gare à vous les inventeurs de conditions pour qu’un pécheur puisse s’approcher de Dieu sous prétexte qu’ils ne serait pas assez ici, trop cela… pas dans les clous comme on dit.. Ces mêmes clous que les moralisateurs avaient utilisés pour clouer le Christ au bois de la Croix ! Attentions à ceux qui veulent être dans les clous d’une certaine morale… leurs pères ont crucifié le Seigneur  Le Psaume 40 dit : « Tu n’as désiré ni sacrifice ni offrande / Tu m’as ouvert les oreilles / Tu n’as demandé ni holocauste ni sacrifice pour le péché / Alors je dis : Voici, je viens / Avec le rouleau du livre écrit pour moi / Je prends plaisir a faire ta volonté, mon Dieu / Et ta loi est au fond de mon coeur

L’expression que l’on entend parfois, « les marchands du Temple » attribuée de manière un peu abusive à des vendeurs de statuettes ou de babioles religieuses comme à Lourdes, ne sauraient se confondre avec les douaniers de la grâce. Les marchands de chapelets ne provoquent pas la colère de Dieu. Mais en revanche sont visés ici ceux qui conditionnent la grâce de Dieu à ceux qui ont des vies compliquées et qui fautent d’écoute, de consolation, d’encouragement de pardon, se détournent de l’Eglise, la quitte, ou la fuit aussi… Voilà ce qui meurtrit ou met en colère Jésus. Dieu n’est pas à vendre, Dieu est à aimer comme il nous aime : gratuitement. Et particulièrement les petits, les mal aimants, les mal aimés, les chercheurs de vie en vérité…. Alors… Gare oh oui gare… aux douaniers de la grâce et garde barrière… de la grâce !

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