" Il parlait du sanctuaire de son corps "
Méditation de l'évangile (Jn 2, 13-22) par le Pasteur Nicole Fabre
Chant final : "Jésus s'est consumé d'amour" par les Bénédictines du Sacré-Coeur de Montmartre
Comme la Pâque juive était proche,
Jésus monta à Jérusalem.
Dans le Temple, il trouva installés
les marchands de bœufs, de brebis et de colombes,
et les changeurs.
Il fit un fouet avec des cordes,
et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs ;
il jeta par terre la monnaie des changeurs,
renversa leurs comptoirs,
et dit aux marchands de colombes :
« Enlevez cela d’ici.
Cessez de faire de la maison de mon Père
une maison de commerce. »
Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit :
L’amour de ta maison fera mon tourment.
Des Juifs l’interpellèrent :
« Quel signe peux-tu nous donner
pour agir ainsi ? »
Jésus leur répondit :
« Détruisez ce sanctuaire,
et en trois jours je le relèverai. »
Les Juifs lui répliquèrent :
« Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire,
et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
Mais lui parlait du sanctuaire de son corps.
Aussi, quand il se réveilla d’entre les morts,
ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ;
ils crurent à l’Écriture
et à la parole que Jésus avait dite.
Source : AELF
Le temple : maison de commerce ou maison du Père ? « Vous en avez fait une maison de commerce ». Voilà ce que font entendre les paroles de Jésus. Nous ne pouvons pas entendre les échos qu’ont aujourd’hui cette parole, qui reprend une parole du prophète Jérémie : qu’avons-nous fait du lieu où tout homme, toute femme, tout enfant peut venir se réconciliation avec Dieu et renouer avec lui une relation de confiance ? Car c’est bien là la fonction du temple de Jérusalem, c’est bien là la fonction de toutes nos Eglises, de l’Eglise, corps du Christ. Oui, qu’en avons-nous fait ? Nous offrons une grâce pour certains qui cache des méfaits inacceptables. Et nous refusons de gracier d’autres, au nom de nos jugements. Qu’avons-nous fait de l’Eglise, corps du Christ ? Le geste de Jésus est violent, mais salvateur : il renverse physiquement tout ce qui permet au Temple de fonctionner, tout se qui permet les sacrifices de réconciliation, animaux, argent, tables, et il apostrophe les marchands. Ce faisant, il annonce le seul sanctuaire, le seul lieu où la sainteté de Dieu est respectée et la réconciliation entre Dieu et les hommes sans cesse actualisée : ce seul sanctuaire, aujourd’hui encore, c’est lui, qui acceptera d’être rejeté, défiguré, détruit. Mais ce seul sanctuaire, lui-même, lieu où la tendresse de Dieu se découvre encore et encore, et vient ressusciter en nous la capacité d’accueillir cette tendresse de Dieu et de nous laisser reconstruire par elle.
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