"Ils étaient comme des brebis sans berger"
Méditation de l'évangile (Mc 6, 30-34) par la pasteur Nicole Fabre
Chant final: "Mon Berger " par le groupe Glorious
En ce temps- là,
les Apôtres se réunirent auprès de Jésus,
et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné.
Il leur dit :
« Venez à l’écart dans un endroit désert,
et reposez-vous un peu. »
De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux,
et l’on n’avait même pas le temps de manger.
Alors, ils partirent en barque
pour un endroit désert, à l’écart.
Les gens les virent s’éloigner,
et beaucoup comprirent leur intention.
Alors, à pied, de toutes les villes,
ils coururent là-bas
et arrivèrent avant eux.
En débarquant, Jésus vit une grande foule.
Il fut saisi de compassion envers eux,
parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger.
Alors, il se mit à les enseigner longuement.
Source : AELF
Les apôtres : C’est la première et la dernière fois dans cet évangile que ce titre est donné aux disciples. Ils ont été envoyés par Jésus, ce sont eux qui ont parlé et agi. Mais l’évangéliste Marc ne nous dit rien sur ce qu’ils ont vécu.
Par contre, la parole de Jésus qui les accueille au retour est un appel à se mettre à distance de la foule : « Vous autres, venez à l’écart dans un lieu désert et reposez-vous un peu. » Mais il nous dit aussi que le lieu désert vers lequel ils naviguent sera déjà rempli par tous ceux et celles qui attendent, espèrent tant de la parole, de la présence de Jésus. Est-ce un fruit de leur mission ? Nous n’en savons rien. Marc veut-il dire qu’en fait, le repos, le temps de la distance n’est pas possible quand nous suivons Jésus ? Je ne le pense pas. Car il y a bien un temps à l’écart : le temps du voyage en barque dont Marc ne dit rien. Comme il ne dit rien du contenu des temps de prière que Jésus prend, seul devant son Père quand il les évoque. Mais écoutons ! Sur un lac calme, beau, surplombé par des montagnes, dans le seul bruit des rames et de l’eau, oui, les apôtres bénéficient d’un vrai temps de repos, de ressourcement. Alors, je m’interroge : savons-nous, les uns et les autres, goûter ces temps à part, non prévus, mais qui donnent l’occasion de respirer, de se ressourcer, même s’ils sont plus brefs qu’imaginés ? Le temps où la nature et la présence de l’Esprit Saint nous rappelle qu’un autre nous envoie, qu’un autre prend soin de nous, comme il prend soin, mystérieusement de notre monde ; Sans sa présence discrète, où en serions-nous ?
Père, merci pour ces instants imprévus de respiration. Que nous ne passions pas à côté, aujourd’hui.
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