« Ils étaient comme des brebis sans berger » (Mc 6, 30-34)
Médiation par Monique Baujard
Chant Final : "Seigneur fais de moi - Prière de St François d'Assise" de Helène Goussebayle
En ce temps- là,
les Apôtres se réunirent auprès de Jésus,
et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné.
Il leur dit :
« Venez à l’écart dans un endroit désert,
et reposez-vous un peu. »
De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux,
et l’on n’avait même pas le temps de manger.
Alors, ils partirent en barque
pour un endroit désert, à l’écart.
Les gens les virent s’éloigner,
et beaucoup comprirent leur intention.
Alors, à pied, de toutes les villes,
ils coururent là-bas
et arrivèrent avant eux.
En débarquant, Jésus vit une grande foule.
Il fut saisi de compassion envers eux,
parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger.
Alors, il se mit à les enseigner longuement.
Source : AELF
Aujourd’hui les disciples reviennent de leur mission et se réunissent autour de Jésus pour en rendre compte. Leur mission a eu un certain succès. Déjà jeudi, le texte indiquait qu’ils expulsaient beaucoup de démons, guérissaient des malades et appelaient à la conversion. Le texte d’aujourd’hui laisse entendre que beaucoup de personnes suivaient aussi les apôtres et qu’ils ne sont pas revenus tout seuls. Il y avait tellement d’allers et venus que Jésus ne pouvait échanger tranquillement avec ses disciples. Il cherche donc à les prendre à part et ils montent dans la barque pour aller vers un lieu désert. La foule comprend la manœuvre et se rend à pied au même endroit. En la voyant, Jésus est touché au plus profond de son être. Il les enseigne longuement car ils sont « comme des brebis sans berger ». Si les gens affluent massivement, c’est qu’ils perçoivent confusément que dans la parole de Jésus, relayé par les apôtres, se joue quelque chose d’essentiel, de vital. Alors ils veulent en entendre plus, un peu comme plus tard les pèlerins d’Emmaüs supplieront Jésus de rester avec eux. Ils entendent une parole qui peut guider leur vie, à laquelle ils peuvent se raccrocher et ils veulent s’en abreuver. Aujourd’hui encore, en tant que croyant, la Parole de Dieu nous guide, nous soutient, nous relève quand nous sommes tombés. Et si vous écoutez l’Evangile tous les matins à la radio, c’est bien parce qu’elle reste une nourriture vitale. Mais nous voyons aussi des foules qui sont comme des brebis sans berger et qui se laissent séduire par des faux prophètes. Dans la suite de l’Evangile d’aujourd’hui, il y a la multiplication des pains, où Jésus demande aux apôtres de nourrir la foule. Cela reste notre mission de chrétien : offrir la Parole de Dieu en nourriture à ceux qui manifestent une faim spirituelle.
Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
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