"Ils observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat"
Méditation de l'évangile (Lc 6, 6-11) par le père Jean Marie PETITCLERC
Chant final: "Seigneur mon secours" par la communauté de l'Emmanuel
Un jour de sabbat,
Jésus était entré dans la synagogue et enseignait.
Il y avait là un homme dont la main droite était desséchée.
Les scribes et les pharisiens observaient Jésus
pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat ;
ils auraient ainsi un motif pour l’accuser.
Mais lui connaissait leurs raisonnements,
et il dit à l’homme qui avait la main desséchée :
« Lève-toi, et tiens-toi debout, là au milieu. »
L’homme se dressa et se tint debout.
Jésus leur dit :
« Je vous le demande :
Est-il permis, le jour du sabbat,
de faire le bien ou de faire le mal ?
de sauver une vie ou de la perdre ? »
Alors, promenant son regard sur eux tous,
il dit à l’homme :
« Étends la main. »
Il le fit, et sa main redevint normale.
Quant à eux, ils furent remplis de fureur
et ils discutaient entre eux
sur ce qu’ils feraient à Jésus.
Source : AELF
Apprendre à conjuguer l’amour et la loi, telle est l’une des grandes bonnes nouvelles contenues dans l’Évangile : Jésus est venu, non pas pour abolir la loi, mais pour l’accomplir.
Tel est le débat qui anime les scribes et les pharisiens. « Est-il possible de guérir un jour de sabbat ? » Ils ont tendance à répondre non, car selon eux la loi l’interdit. Mais pour Jésus, l’esprit de la loi est plus fort que la lettre. La loi est faite pour que l’homme vive. Tel est le sens de la loi. Alors il les interpelle : « Est-il permis le jour du sabbat de sauver une vie ou de la perdre ? » Il rappelle avec force que la loi est faite pour l’homme, et non pas l’homme pour la loi.
Alors il demande à l’homme qui avait tendance à se courber de manière à ce que personne ne voit son handicap, de se lever et de se tenir debout. Et il lui demande d’étendre sa main, qu’il cachait soigneusement. Et voici qu’elle redevient normale.
La leçon vaut pour nous aujourd’hui. La loi est faite pour le plaisir du vivre-ensemble … elle est faite pour que l’homme puisse vivre pleinement.
Veillons à ce que jamais la stricte observance de la règle ait pour effet de pénaliser nos frères. Et ceci vaut aussi dans notre Église lorsque, en prônant la stricte observance des règles, on a parfois tendance à exclure plutôt qu’à rassembler, à faire obstacle à construction de la fraternité plutôt qu’à la favoriser.
Puissions-nous ce matin ne jamais céder à la tentation du rigorisme, qui rejette plutôt qu’il ne bâtit la communion !
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