" “J’ai vu le Seigneur !”, et elle raconta ce qu’il lui avait dit"
Méditation de l'évangile (Jn 20, 11-18) par le père Bruno Millevoye
Chant final: "Jésus est là, ressuscité" par Soeur Ruth Rousseau
En ce temps-là,
Marie Madeleine se tenait près du tombeau,
au-dehors, tout en pleurs.
Et en pleurant,
elle se pencha vers le tombeau.
Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc,
assis l’un à la tête et l’autre aux pieds,
à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus.
Ils lui demandent :
« Femme, pourquoi pleures-tu ? »
Elle leur répond :
« On a enlevé mon Seigneur,
et je ne sais pas où on l’a déposé. »
Ayant dit cela, elle se retourna ;
elle aperçoit Jésus qui se tenait là,
mais elle ne savait pas que c’était Jésus.
Jésus lui dit :
« Femme, pourquoi pleures-tu ?
Qui cherches-tu ? »
Le prenant pour le jardinier, elle lui répond :
« Si c’est toi qui l’as emporté,
dis-moi où tu l’as déposé,
et moi, j’irai le prendre. »
Jésus lui dit alors :
« Marie ! »
S’étant retournée, elle lui dit en hébreu :
« Rabbouni ! »,
c’est-à-dire : Maître.
Jésus reprend :
« Ne me retiens pas,
car je ne suis pas encore monté vers le Père.
Va trouver mes frères pour leur dire
que je monte vers mon Père et votre Père,
vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples :
« J’ai vu le Seigneur ! »,
et elle raconta ce qu’il lui avait dit.
Source : AELF
Notre relation au Christ est aussi une affaire de sentiments. C’est le mot du jour.
Marie Madeleine aime Jésus et elle pleure son ami disparu. Comme Pierre et l’autre disciple, à son tour, elle se penche vers le tombeau et aperçoit non plus des linges mais deux anges. Ils sont vêtus de blanc.
Ils sont les messagers de celui qui nous aime, de Jésus qui aime Marie Madeleine comme chacun d’entre nous. Marie Madeleine pleure comme chacun d’entre nous lorsque nous sommes séparés d’un être cher. Et cela étonne les deux anges mais aussi Jésus. Pourquoi pleurer ? Mais ne faut-il pas pleurer ?
Nous ne sommes que des humains loin des puissances divines qui triomphent de la mort et de sa tristesse. Cette question répétée deux fois n’est-elle pas indélicate ? Venant des anges, nous ne serions dire mais de Jésus ?
Nous savons que lui aussi a pleuré son ami Lazare. Il connaît les sentiments qui peuvent nous prendre et nous engloutir. S’il pose la question, c’est qu’il peut nous mener ailleurs, à cette vie qu’il a obtenu par sa mort et sa résurrection. Il faut du temps comme Jésus prend le temps de monter vers son Père.
Du temps et se parler en s’appelant par nos noms. Du temps et annoncer, raconter, ce qu’on a vu, ce qu’on a compris. Du temps et ne pas craindre les sentiments qui nous portent.
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