"Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs"
Méditation de l'évangile (Mc 2, 13-17) par la pasteure Nicole Fabre
Chant final : "Je ne suis pas venu appeler des justes" par Michel Wackenheim
En ce temps-là,
Jésus sortit de nouveau le long de la mer ;
toute la foule venait à lui,
et il les enseignait.
En passant, il aperçut Lévi, fils d’Alphée,
assis au bureau des impôts.
Il lui dit :
« Suis-moi. »
L’homme se leva et le suivit.
Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi,
beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts)
et beaucoup de pécheurs
vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples,
car ils étaient nombreux à le suivre.
Les scribes du groupe des pharisiens,
voyant qu’il mangeait avec les pécheurs et les publicains,
disaient à ses disciples :
« Comment ! Il mange avec les publicains et les pécheurs ! »
Jésus, qui avait entendu, leur déclara :
« Ce ne sont pas les gens bien portants
qui ont besoin du médecin,
mais les malades.
Je ne suis pas venu appeler des justes,
mais des pécheurs. »
Source : AELF
Alors qu’une foule l’entoure, le regard de Jésus sait s’arrêter sur chacun, et en particulier sur cet homme assis et qui s’est accommodé de la présence des romains, des occupants. Cet homme n’a rien pour arrêter le regard des lecteurs. Il est immobile. Sa relation aux autres est complètement faussée, tordue. C’est un lâche, un mou, qui a fini par profiter d’une situation d’oppression pour gagner de l’argent. Dans tous les sens du terme, c’est un collabo. Il n’a rien de commun avec la foule qui elle, s’est mise en marche autour de Jésus et qui en attend un changement. Rien dans le texte ne nous dit que Lévi attend quoique ce soit. Peut-être pense-t-il que ce n’est pas pour lui. Et pourtant si !!! Jésus lui parle, et cette parole le redresse et le met en marche. Non seulement lui, mais ceux qui lui sont semblables : ils attendaient donc quelque chose, mais n’y croyait pas. Un rabbi s’adresse normalement à ses ouailles. Mais Dieu a une tout autre logique : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs » Puissions-nous entrer dans cette logique-là aujourd’hui.
Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
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