"Je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive"
Méditation de l'évangile (Mt 10, 34 – 11, 1) par le père Michel Quesnel
Chant final: "Tu seras la louange" par le groupe Glorious
En ce temps-là,
Jésus disait à ses Apôtres :
« Ne pensez pas que je sois venu
apporter la paix sur la terre :
je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive.
Oui, je suis venu séparer
l’homme de son père,
la fille de sa mère,
la belle-fille de sa belle-mère :
on aura pour ennemis les gens de sa propre maison.
Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi
n’est pas digne de moi ;
celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi
n’est pas digne de moi ;
celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas
n’est pas digne de moi.
Qui a trouvé sa vie
la perdra ;
qui a perdu sa vie à cause de moi
la trouvera.
Qui vous accueille
m’accueille ;
et qui m’accueille
accueille Celui qui m’a envoyé.
Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète
recevra une récompense de prophète ;
qui accueille un homme juste en sa qualité de juste
recevra une récompense de juste.
Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche,
à l’un de ces petits en sa qualité de disciple,
amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. »
Lorsque Jésus eut terminé les instructions
qu’il donnait à ses douze disciples,
il partit de là pour enseigner et proclamer la Parole
dans les villes du pays.
Source : AELF
Les paroles que Jésus prononce à la fin du discours d’envoi des Douze en mission sont particulièrement rudes à entendre. Déjà, dans les familles, il y a de multiples raisons d’être en désaccord : des parents et des enfants ont coupé les ponts ; ils en souffrent mais ne trouvent pas les moyens de faire tomber les rancunes. Des couples se défont au bout de quelques années de mariage ou de cohabitation… Et voilà que Jésus en rajoute : en plus des dissensions familiales courantes, il y en aura d’autres, en raison des choix religieux des uns et des autres. Au lieu de la paix à laquelle chacun aspire, il annonce qu’il est venu apporter le glaive.
Face à ces dissensions, Jésus est également catégorique sur les critères qui doivent présider aux choix. L’aimer, lui, est prioritaire, quitte à être en désaccord avec son père, sa mère, son fils ou sa fille. Avec de tels critères, la vie de foi risque d’être presque invivable.
Il est vrai. Sur le chemin du calvaire, Jésus a porté sa croix. Nous sommes invités à le suivre et à porter cette croix avec lui, comme l’a fait Simon de Cyrène. Plutôt que de donner la préférence à nos affections spontanées, nous sommes invités à accueillir les vrais prophètes et les vrais justes. Si nous le faisons du fond du cœur et avec empressement, il y a des chances que cela interroge les membres de notre famille qui n’accordent pas d’importance à l’Evangile, et que tombe ou au moins s’amoindrisse leur opposition à notre endroit.
Jésus n’est pas un apôtre du masochisme, mais un témoin de la vérité. Le vrai Dieu ne peut s’accommoder de demi-mesures. Le prix à payer sera peut-être lourd, mais la récompense est à la hauteur de ces défis.
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