"Jésus guérit les infirmes et multiplie les pains" (Mt 15, 29-37)
Méditation par le Père Emmanuel Gobillard
Chant Final : "Le pain de vie" par Glorious
En ce temps-là,
Jésus arriva près de la mer de Galilée.
Il gravit la montagne et là, il s’assit.
De grandes foules s’approchèrent de lui,
avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets,
et beaucoup d’autres encore ;
on les déposa à ses pieds et il les guérit.
Alors la foule était dans l’admiration
en voyant des muets qui parlaient, des estropiés rétablis,
des boiteux qui marchaient, des aveugles qui voyaient ;
et ils rendirent gloire au Dieu d’Israël.
Jésus appela ses disciples et leur dit :
« Je suis saisi de compassion pour cette foule,
car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi,
et n’ont rien à manger.
Je ne veux pas les renvoyer à jeun,
ils pourraient défaillir en chemin. »
Les disciples lui disent :
« Où trouverons-nous dans un désert assez de pain
pour rassasier une telle foule ? »
Jésus leur demanda :
« Combien de pains avez-vous ? »
Ils dirent :
« Sept, et quelques petits poissons. »
Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre.
Il prit les sept pains et les poissons ;
rendant grâce,
il les rompit,
et il les donnait aux disciples, et les disciples aux foules.
Tous mangèrent et furent rassasiés.
On ramassa les morceaux qui restaient :
cela faisait sept corbeilles pleines.
Source : AELF
Jésus est saisi de compassion. C’est assez étonnant qu’il soit saisi de compassion, alors qu’il vient d’exercer sa compassion pendant des heures, alors qu’il vient de faire parler les muets, de relever les estropiés, de faire marcher les boiteux, et de faire voir les aveugles. On a envie de lui dire : « Seigneur tu ne t’arrêtes donc jamais ? » Non, Jésus ne s’arrête jamais, il ne s’arrête jamais de nous aimer, d’avoir de la compassion pour nous, de s’intéresser à notre vie. On a envie de lui dire aussi : « Mais Seigneur pense en peu à toi !» Mais il ne sait pas penser à lui sans penser à nous. Son bonheur c’est le nôtre et sa plus grande joie, c’est que nous soyons heureux, y compris dans les choses les plus simples, les plus humbles, les plus matérielles même. Lorsque nous entendons la phrase tellement vraie : « vous serez jugés sur l’amour », nous pouvons la traduire par nous serons jugés sur notre façon d’imiter Jésus. Finalement rien n’est grave, sauf l’amour. Et toutes les erreurs, tous les péchés sont effacés devant l’amour, devant la charité. Lorsque je reçois des personnes en confession qui prennent beaucoup de temps à m’expliquer tout ce qu’elles ont fait de mal, à me décrire toutes leurs erreurs, toutes leurs faiblesses, j’aime les inviter aussi à demander pardon au Seigneur, pas seulement pour ce qu’elles ont fait de mal, mais pour ce qu’elles n’ont pas fait de bien. Oui nous serons bien davantage jugés sur le bien que nous n’avons pas fait, que sur nos erreurs. Et le critère que nous devons avoir devant les yeux pour bien agir, pour être saints, c’est Jésus et toute cette attitude d’amour, de charité, de compassion qui rayonne de toute sa personne
Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
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