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"Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! " (Mc 5, 21-43)

Un article rédigé par Pasteur Nicole Fabre (50629) - RCF, le 31 janvier 2023 - Modifié le 31 janvier 2023
Prière du matin"Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! " (Mc 5, 21-43)

"Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! "

Méditation de l'évangile (Mc 5, 21-43) par la pasteur Nicole Fabre

Chant final: "La ténèbre n'est point ténèbre" par la communauté de Taizé

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Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus regagna en barque l’autre rive,
et une grande foule s’assembla autour de lui.
Il était au bord de la mer.
Arrive un des chefs de synagogue, nommé Jaïre.
Voyant Jésus, il tombe à ses pieds
et le supplie instamment :
« Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité.
Viens lui imposer les mains
pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. »
Jésus partit avec lui,
et la foule qui le suivait
était si nombreuse qu’elle l’écrasait.

Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans…
– elle avait beaucoup souffert
du traitement de nombreux médecins,
et elle avait dépensé tous ses biens
sans avoir la moindre amélioration ;
au contraire, son état avait plutôt empiré –
… cette femme donc, ayant appris ce qu’on disait de Jésus,
vint par-derrière dans la foule et toucha son vêtement.
Elle se disait en effet :
« Si je parviens à toucher seulement son vêtement,
je serai sauvée. »
À l’instant, l’hémorragie s’arrêta,
et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal.
Aussitôt Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui.
Il se retourna dans la foule, et il demandait :
« Qui a touché mes vêtements ? »
Ses disciples lui répondirent :
« Tu vois bien la foule qui t’écrase,
et tu demandes : “Qui m’a touché ?” »
Mais lui regardait tout autour
pour voir celle qui avait fait cela.
Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante,
sachant ce qui lui était arrivé,
vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité.
Jésus lui dit alors :
« Ma fille, ta foi t’a sauvée.
Va en paix et sois guérie de ton mal. »

Comme il parlait encore,
des gens arrivent de la maison de Jaïre, le chef de synagogue,
pour dire à celui- ci :
« Ta fille vient de mourir.
À quoi bon déranger encore le Maître ? »
Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de synagogue :
« Ne crains pas, crois seulement. »
Il ne laissa personne l’accompagner,
sauf Pierre, Jacques, et Jean, le frère de Jacques.
Ils arrivent à la maison du chef de synagogue.
Jésus voit l’agitation,
et des gens qui pleurent et poussent de grands cris.
Il entre et leur dit :
« Pourquoi cette agitation et ces pleurs ?
L’enfant n’est pas morte : elle dort. »
Mais on se moquait de lui.
Alors il met tout le monde dehors,
prend avec lui le père et la mère de l’enfant,
et ceux qui étaient avec lui ;
puis il pénètre là où reposait l’enfant.
Il saisit la main de l’enfant, et lui dit :
« Talitha koum »,
ce qui signifie :
« Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! »
Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher
– elle avait en effet douze ans.
Ils furent frappés d’une grande stupeur.
Et Jésus leur ordonna fermement
de ne le faire savoir à personne ;
puis il leur dit de la faire manger.

Source : AELF

Méditation Pasteur Nicole FABRE

Que vaut une femme atteinte depuis tant de temps par une perte de sang, religieusement impure donc, que l’on ne doit pas approcher, que vaut-elle face à un chef de synagogue reconnu, suppliant pour sa fille en train de mourir ? A première vue, pas grand-chose ! Et pourtant, Jésus s’arrête, et arrête toute la file de ceux qui le suivent, et arrête aussi ce chef de synagogue. Tout cela parce qu’il a senti la main de cette femme le touchant par derrière. Cette femme, mise à l’écart à cause de son mal et des règles religieuses, Jésus l’invite à parler devant tous. Et devant tous, il honore sa foi et l’appelle fille, non pas ma fille comme le rajoute les traducteurs condescendants, mais fille, sous-entendu : fille du Père. Il reconnait en elle une sœur, qui a compris qui était Dieu, et que Jésus, lui, était porteur de sa présence. Jésus dit alors à Jaïre : crois seulement ! Pourrait-on dire : prends modèle sur la foi de cette femme ? A la fin du récit, la fille de Jaïre, elle, la morte, va se lever et marcher. De ces deux femmes, l’une parle, l’autre marche !

Père, pardon pour nos regards qui ne savent pas déceler la foi secrète de ceux et celles que nous écartons instinctivement. Rends-nous attentifs aujourd’hui à ceux et celles que nous rencontrerons. Qu’avec toi, nous les aidions à prendre la parole, à se lever et à marcher.

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