« Ce qui fait la gloire de mon Père c'est que vous portiez beaucoup de fruit. » La question pourrait donc être pour chacun de nous celle du fruit que nous portons. Y a-t-il en moi autre chose que des branches plus ou moins sèches ? Une vigne sans fruit n'a pas de sens et les vignerons atteints par les gelées d'Avril le savent bien.
La question de notre lien à Jésus nous est posée. Il n'y a de fruit que pour les sarments greffés sur la vigne, sur Jésus. Jésus lui-même nous prévient : c'est sa parole qui nous greffe à lui, notre manière de l'écouter, de l'accueillir et d'en vivre. « Si mes paroles demeurent en vous », nous dit-il. Et encore : « grâce à la parole que je vous ai dite. »
Alors que nous sommes tentés de nous enfermer dans nos actes de piété et dans une prière auto-centrée, cette parole nous est proposée chaque jour. Et la Parole c'est toujours ce qui nous vient d'ailleurs, d'un autre. Et la parole ce n'est pas d'abord une suite de mots ; elle est l'acte par lequel un autre nous désigne comme interlocuteur. Quelqu'un vient nous dire qu'il désire être quelqu'un pour nous. Jésus désire que nous soyons quelqu'un pour lui.
« Acclamons le Parole de Dieu. » Ce n'est pas rien que d'oser cette acclamation liturgique. Nous y disons cette réciprocité du désir. En nous parlant le Seigneur est venu nous rejoindre. En l'acclamant nous disons notre acquiescement et notre propre désir. Oui, nous sommes quelqu'un pour lui comme lui est quelqu'un pour nous.
Alors nous porterons du fruit.
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