Daniela Touati étudie actuellement à Londres pour devenir rabbin, ce qui est possible dans le courant juif libéral. Elle exercera ensuite à Lyon.
Originaire de Roumanie, Daniela Touati a été élevée dans la culture juive davantage que dans la religion. Vers l'âge de 25 ans, elle rencontre son mari et tous deux fréquentent la synagogue de Lyon. Elle en prend la présidence, et, en l'absence de rabbin fixe, elle exerce un rôle à mi-chemin entre le laïque et le religieux. Elle décide alors de devenir elle-même rabbin...
Ce qu'elle sera à la fin de ses cinq ans d'études. Dans le courant libéral dont elle fait partie, le rôle du rabbin est égalitaire entre homme et femme. Le rabbin tient un rôle de leadership spirituel, mène la prière, accompagne les familles, donne l'enseignement, et s'occupe de l'aumônerie.
Seules trois femmes sont rabbins en France. Cela reste donc "un geste militant", souligne Daniela Touati.
Elle revient sur les femmes importantes dans la Bible quant à la prière. Myriam, tout d'abord, qui entraîne les femmes à chanter et danser après la traversée de la Mer Rouge... Celles qui se lamentent, considérées comme sages car capables de trouver le réconfort dans la tristesse... ou encore Anne, femme stérile qui demande à Dieu de transformer sa vie, à l'attitude spontanée.
Le rapport au texte change davantage en fonction de son état d'être, explique Daniela Touati. Les textes chantés, notamment, peuvent transformer ce que l'on vit.
Le trépied du judaïsme est constitué de l'étude, de la prière et de l'acte de bienfaisance... les femmes sont exemptées de deux. Puis, l'exemption devient interdiction. Il faut donc s'interroger sur la place qui reste aux femmes...
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