Prendre en considération le vécu d'une personne pour aller vers une consolation spirituelle, c'est l'invitation de la pastorale lancée en septembre 2021 sur les diocèses de Savoie. En proposant une soirée, un pèlerinage ou encore une retraite, l'équipe diocésaine propose d'approcher le visage du Dieu consolateur. Nos invités témoignent de leurs expériences et nous présentent les différents outils.
"La consolation, je l'ai rencontré lorsque j'étais encore responsable interdiocésaine à la pastorale de la santé" raconte Sabine Le Bideau, aujourd'hui en responsabilité avec l'équipe diocésaine de la consolation. "J'ai croisé le père François Buet, aumônier des retraites Agapè au Puy-en-Velay. J'ai suivi toutes les retraites, c'est là que j'ai expérimenté le Dieu consolateur. Je suis revenue avec une énergie !"
Forte de cette expérience, Sabine convainc Mgr Philippe Ballot, alors archevêque de Chambéry, de lancer une pastorale dédiée à la consolation en septembre 2021. Sa mission, prendre en considération le mal subi par chaque personne et ouvrir à la tendresse et au regard bienveillant de Dieu.
Dans l'équipe diocésaine, le père Alexis Jalabert " Il me semble que dans mon histoire personnelle, j’ai eu besoin de consolation. Je ne pourrais pas me tenir devant Dieu, devant vous, si je n’avais pas ressenti que ce Dieu que je sers m’accepte tel que je suis."
"J’ai fait l’expérience du Dieu consolateur à plusieurs reprise et j’ai vu l’effet que ça produisait en moi." Marie-Jo Verlucco a rejoint la pastorale, elle fait également d'une équipe d'écoute au sanctuaire Notre Dame de Myans qui reçoit des personnes en souffrance. "Cette idée de consolation peut leur permettre de se remettre debout."
L'équipe diocésaine met à disposition des paroisses et mouvements, plusieurs outils pour expérimenter la consolation. Un pèlerinage, une soirée mais aussi la possibilité d'une démarche personnelle avec un accompagnateur formé.
Justement une soirée a été expérimentée sur la paroisse des douze apôtres en pays d'Aix l'an passé. Plus de 110 personnes étaient présentes. Pour Eudes Bouvier, l'un des organisateurs, c'est évident, "Il y a un réel besoin et il faut que l'Eglise y réponde." Il tient un cabinet de psychothérapie où il croise beaucoup de souffrance même si la démarche est bien différente. "Ici, c'est une démarche de foi, personnelle mais vécue en Eglise."
Yolande Hutmacher est tombée sur l'affiche du pèlerinage à Myans, "On parle souvent du Dieu grand, bon, bienveillant, mais rarement de la tendresse de Dieu et c'est ce qui est mis en avant dans la consolation divine."
"A peu près tout le monde" pour le père Alexis Jalabert "les personnes cherchent à relier leurs souffrances à leurs démarches de foi et c'est un premier pas pour arriver dans une confiance".
La démarche peut amener ensuite, la personne qui le vit, à demander le sacrement de réconciliation ou bien une vie spirituelle plus intense. La démarche peut sembler difficile pourtant, celle de se reconnaître victime.
"C'est un endroit où l'on baisse la garde, on se reconnaît fragile, blessé et on ouvre son coeur à la consolation." Marie-Jo Verlucco
Sabine Le Bideau ajoute qu'une pédagogie est nécessaire pour le prêtre confesseur "Il doit différencier le mal commis, du mal subit. Cette consolation a totalement changé ma relation à Dieu et jusqu'au regard que l'on porte sur l'autre."
L'équipe diocésaine espère que les communautés paroissiales puissent devenir "consolatrices".
Pèlerinages de la consolation
Samedi 23 Mars à Albens
Samedi 6 avril de 14h 30 à 18h à Myans
Samedi 1 Juin à Myans de 14h 30 à 18h
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