Nous avons tous observé des détails surprenants sur les vitraux d'églises ou autres représentations iconographiques religieuses. Ces caractéristiques permettent de reconnaitre les saints et les différencier grâce à des symboles qui font échos à leur vie. Que ce soit le chien pour les dominicains ou le lys pour les vierges, chaque symbole à sa signification.
Pour comprendre le sens de ces attributs Pauline de Torsiac est accompagnée de Bernard Berthod, historien, spécialiste d'art liturgique, conservateur du musée d'art religieux de Fourvière.
Les caractéristiques figuratives qui représentent les saints dans l'art sont tirées de l'iconographie religieuse et se sont globalisées lorsque les chrétiens ont souhaité décorer les lieux de cultes avec des scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament. "Et puis petit à petit, la communauté chrétienne va distinguer, parmi ceux qui sont morts, des personnalités un peu exceptionnelles [...] autour de ces personnages on va construire une histoire [...] et si possible avec du merveilleux, pas pour épater la galerie mais pour rendre le personnage encore plus sympathique" explique le spécialiste d'art liturgique Bernard Berthod.
Par exemple, on garde de saint Martin l'image d'un homme généreux lorsqu'il tranche son manteau pour le partager. Est-ce vrai ? On ne le saura jamais pour Bernard Berthod. Les attributs spécifiques à chaque saint permettent de les reconnaitre mais aussi de les différencier.
Pour l'historien, Bernard Berthod, il y a une double influence sur l'iconographie, l'une pastorale et l'autre théologique. L'iconographie religieuse est moins présente au XVIIIème. Il a fallu attendre la fin du siècle des lumières pour que l'on se tourne à nouveau vers les influences du moyen-âge.
Les ecclésiastiques de l'époque vont se dire "finalement c'était une très bonne idée de peindre les murs, de faire des vitraux pour raconter la vie des saints pour que cette cohorte céleste de gens remplis de vertus, soit plus accessible aux gens qui fréquentent l'église" explique Bernard Berthod. Cet accès simple et ludique aux vies de saints permettait à chacun des paroissiens de s'en inspirer.
Différentes caractéristiques permettent de reconnaitre les saints, comme les vêtements par exemple. On reconnait les évêques à leur mitre et leur crosse, les reines comme Sainte Elisabeth du Portugal à leur couronne ou leur un manteau d'hermine. Il y a aussi des symboles plus précis. Le lys à la main d'un homme ou d'une femme est synonyme de virginité, ce qui veut dire que la personne est consacrée, la palme fait référence aux martyrs, et l'épée à ceux qui ont été décapités.
Au XIIIème, un vision "plus naturaliste" s'impose. À partir de cette époque, beaucoup d'animaux apparaissent dans l'iconographie chrétienne. Saint François d'Assise par exemple est accompagné d'un loup ou Saint Dominique d'un chien.
Dans le souci de s’adresser au plus grand nombre et avec curiosité, Pauline de Torsiac sollicite théologiens et biblistes pour un échange enthousiaste sur les fondamentaux de la foi chrétienne.
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