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"Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ..." (Jn 12, 1-11)
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"Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ..." (Jn 12, 1-11)

Un article rédigé par Pasteur Jean-Pierre Sternberger (50973) - RCF, le 25 mars 2024  -  Modifié le 25 mars 2024
Prière du matin "Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ..." (Jn 12, 1-11)

"Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement !"

 

Méditation de l'évangile (Jn 12, 1-11) par le Pasteur Jean Pierre Sternberger

 

Chant final : " Castel of dromore " par El Mc Meen

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Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Six jours avant la Pâque,
Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare,
qu’il avait réveillé d’entre les morts.
          On donna un repas en l’honneur de Jésus.
Marthe faisait le service,
Lazare était parmi les convives avec Jésus.

          Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur
et de très grande valeur ;
elle répandit le parfum sur les pieds de Jésus,
qu’elle essuya avec ses cheveux ;
la maison fut remplie de l’odeur du parfum.
          Judas Iscariote, l’un de ses disciples,
celui qui allait le livrer,
dit alors :
                   « Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum
pour trois cents pièces d’argent,
que l’on aurait données à des pauvres ? »
          Il parla ainsi, non par souci des pauvres,
mais parce que c’était un voleur :
comme il tenait la bourse commune,
il prenait ce que l’on y mettait.
          Jésus lui dit :
« Laisse-la observer cet usage
en vue du jour de mon ensevelissement !
                   Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous,
mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. »

          Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là,
et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus,
mais aussi pour voir ce Lazare
qu’il avait réveillé d’entre les morts.
          Les grands prêtres décidèrent alors
de tuer aussi Lazare,
          parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui,
s’en allaient, et croyaient en Jésus.

Source : AELF

Méditation   Pasteur J.P. Sternberger

Cette histoire précède dans le quatrième évangile le récit des Rameaux que nous avons lu hier. Elle  s’inscrit comme une suite de l’épisode de la résurrection de Lazare. Car Lazare est présent, bien vivant : il mange avec Jésus et les autres convives. Jésus partage son repas avec un ressuscité.

Mais voilà qu’une femme vient donner un tout autre sens à la fête. Marie s’approche et verse un parfum très cher sur les pieds du maître, des pieds qu’elle essuie alors avec ses propres cheveux. Scandale que ce gaspillage tonne Judas. Pourquoi en effet faire du parfum avec l’huile qui aurait pu nourrir tant de pauvres ?

Mais les pauvres, répond Jésus, seront toujours là. Quant à moi, l’époux, je vais vous être enlevé.

Comme si elle avait su qu’elle n’aura pas le temps d’embaumer son corps, Marie a devancé la mort paradoxale de celui qui a ressuscité son frère. C’est ainsi que Jésus interprète son geste, inscrivant la résurrection de Lazare dans la perspective de la croix. Car c’est à l’appel de celui qui va mourir que le mort s’est réveillé.

Aussi ce récit est-il troublant : celui qui était mort s’est mis à table et mange au moment où le corps du vivant est embaumé comme s’il s’agissait d’un cadavre.

Vendredi, Seigneur, nous nous souviendrons du geste de Marie, la femme au parfum, nous anticiperons ta résurrection comme elle a su devancer l’heure de ta mort.    

Amen

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin

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